Bureaux partagés : WeWork investit 500 millions de dollars pour s'étendre à l'Asie du Sud-Est

L'entreprise américaine d'espaces de bureaux partagés poursuit ses efforts pour dominer le marché asiatique, et intensifier son expansion mondiale.
Miguel McKelvey, cofondateur de WeWork et Chief Creative Officer, pose à l'extérieur du site phare de WeWork à Hong Kong, en Chine, le 23 février 2017

WeWork veut donner de la puissance à ses antennes situées en Asie du Sud-Est. Le plus important fournisseur mondial d'espaces de bureaux partagés a annoncé que celles-ci devraient profiter d'un investissement de 500 millions de dollars (424 millions d'euros) pour leur expansion. L'objectif principal serait de favoriser l'ouverture d'autres sites ailleurs qu'à Shanghai, Pékin, ou Hong Kong, pour mieux répondre à une demande toujours plus importante.

L'annonce intervient moins de deux semaines après la confirmation qu''une levée de fonds d'un montant similaire a été injectée dans sa filiale chinoise, par l'intermédiaire de Hony Capital et SoftBank Group. Et si WeWork précise bien qu'il s'agit d'argent "frais", aucun détail n'a été donné quant à sa provenance exacte. L'entreprise indique toutefois qu'une partie des fonds - le montant exact n'a pas été divulgué - a été investi dans le rachat de la startup Spacemob, son pendant singapourien.

De la Corée du Sud à la Chine

C'est Corée du Sud que la compagnie américaine fondée par Adam Neumann et Miguel McKelvey a choisi d'installer il y a un an ses premiers bureaux en Asie pour sonder le marché. Les nombreux changements économiques du pays y ont favorisé son succès, et les investisseurs asiatiques ont rapidement été séduit par son fonctionnement, a raconté à Bloomberg Christian Lee, directeur général de WeWork Asie. L'intérêt de grands groupes comme SoftBank, Greenland Holdings, ou encore China Oceanwide, ont permis d'accélérer le processus de levée de fonds, plus particulièrement pour la zone Chine. L'entreprise valorisée à plus de 20 milliards de dollars (17 milliards d'euros) a depuis acheté des espaces de coworking dans les principales mégalopoles chinoises, comme Honk Kong, Pékin ou Shangaï, mais s'attaque désormais à d'autres places fortes économiques de la région, telles Singapour ou Séoul.

Concurrence locale et internationale

Toutefois, si les investisseurs sont au rendez-vous, la concurrence locale reste dangereuse pour le géant du coworking. Son expansion en Chine reste menacée par le démarrage local d'Urwork, une plateforme similaire qui a également annoncé aujourd'hui avoir récolté 178 millions de dollars (150 millions d'euros) pour sa filiale asiatique. La montée en puissance de son principal adversaire à l'international et dans la zone Asie pourrait déstabiliser les projections du groupe américain aussi bien à l'échelle locale qu'internationale : dans trois ans, UrWork prévoit d'ouvrir 160 sites dans 32 villes internationales.

Pourtant, Christian Lee reste confiant sur les performances actuelles de son entreprise, et propose pour se démarquer l'accès à 163 sites, répartis dans 52 villes mondiales et pas moins de 15 pays. Il précise par la même occasion qu'il conçoit aisément une "concurrence locale", sans oublier de préciser que sa "plate-forme est la mieux adaptée pour combler la demande mondiale". WeWork peut s'appuyer aujourd'hui sur une communauté internationale forte de 130 000 membres.

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Commentaire 1
à écrit le 07/08/2017 à 17:36
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Faut aussi voir l'aspect financier, si c'est rentable pour les entreprises ou pas car si la personne fait du chiffre et ne peut pas déduire plus, elle payera plus de charge, faut regarder le cadre fiscal et les avantages de se coltiner les autres au...

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