Casino tire près de 1 milliard d'euros de la vente de sa filiale vietnamienne

Par Marina Torre  |   |  361  mots
La filiale Big C de Casino au Vietnam doit lui rapporter 920 millions d'euros.
Le groupe de distribution annonce avoir tiré quelque 920 millions d'euros de cette vente. Une vente particulièrement bienvenue puisqu'elle est censée assainir les finances du distributeur dont la dette se trouve depuis plusieurs mois au centre de l'attention après plusieurs publications du fonds Muddy Waters, puis la dégradation de sa note par S&P.

Casino poursuit son désendettement. Le groupe de distribution a cédé sa filiale au Vietnam, a-t-elle annoncé ce vendredi. Big C, réseau de 43 magasins et 30 galeries commerciales est valorisé 1 milliard d'euros avec cette vente à la chaîne thaïlandaise Central Group.

4,2 milliards de désendettement

De cette cession, l'entreprise dirigée par Jean-Charles Naouri compte obtenir 920 millions d'euros. Ce qui porte au total le montant du désendettement annoncé à 4,2 milliards d'euros.

Quelques mois plus tôt, ni l'annonce de cette vente ni celle de ses parts dans Big C en Thaïlande n'avaient empêché l'agence de notation Standard and Poor's de reléguer l'entreprise dans la catégorie spéculative le 21 mars.

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La dette de Casino se trouve par ailleurs au cœur d'une joute avec le fonds activiste américain Muddy Waters. En décembre, ce dernier a jeté un pavé dans la mare en publiant une note au vitriol sur les comptes du groupe de distribution français. Note qui a fait l'objet d'un recours de l'entreprise auprès de l'Autorité des marché financiers.

Muddy Waters engage un ancien de la CIA

Mais cette dernière action n'a semble-t-il pas ébranlé le fonds. Début mars 2016, l'entreprise dirigée par Carson Block a même enfoncé le clou. Dans une nouvelle note, le fonds tacle à nouveau la présentation des résultats de l'entreprise.

La vente annoncée de Big C en Thaïlande, considérée comme un "bijou de famille", est perçue comme une confirmation de l'intention de Casino de se démanteler "afin de soutenir le poids de sa dette largement détenue au niveau de la maison mère et chez Rallye" (la holding qui contrôle Casino).

Il est même allé jusqu'à engager un analyste du comportement ayant travaillé pour la CIA "afin d'analyser des transcriptions de conversations téléphoniques et les réponses [de Casino] à nos précédentes analyses".

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