S&P dégrade Casino en catégorie spéculative

L'agence de notation a fait reculer d''un cran la note de la dette à long terme du groupe français, de "BBB-" à "BB+. Standard and Poor's s'inquiéte des "faiblesses" de Casino au Brésil.
Par ailleurs, Casino est sous le feu des critiques de Muddy Waters, le fonds de l'investisseur "activiste" américain Carson Block.

Standard and Poor's (S&P) met sa menace à exécution. En janvier, l'agence de notation avait placé sous surveillance négative les notes de crédit du groupe de distribution français et menacé de faire passer la dette du groupe dans la catégorie des obligations spéculatives. S&P a finalement dégradé lundi 21 mars d'un cran la note de la dette à long terme du groupe de grande distribution français Casino, de "BBB-" à "BB+"/. Elle la fait ainsi passer dans la catégorie spéculative.

L'agence estime que Casino pâtit de "graves faiblesses" au Brésil qui persisteront en 2016. En 2015, Casino a vu son chiffre d'affaires stagner. Les ventes de l'entité brésilienne Via Varejo, dont Casino possède des parts, sont tombées. Les ventes ont limité leur perte au quatrième trimestre 2015 par rapport au trimestre précédent (-24,7%), mais elles restent dans le rouge (-15,2%).

Casino assure accélérer son plan de désendettement

Casino a réagi dans la foulée à la décision de S&P dans un communiqué intitulé "Le groupe Casino confirme sa politique de désendettement". Le groupe de distribution français a confirmé "la poursuite rapide de l'exécution de son plan de désendettement" et mis en avant la "cession imminente" de sa participation dans la filiale Big C en Thaïlande annoncée le 8 février pour 3,1 milliards d'euros hors dette.

Par ailleurs, Casino est sous le feu des critiques de Muddy Waters, le fonds de l'investisseur "activiste" américain Carson Block. Ce dernier avait réitéré en janvier des critiques déjà formulées dans une note au vitriol qui avait fait brutalement chuter l'action Casino fin décembre 2015. Le 13 janvier, à la veille de la publication des résultats trimestriels du groupe, il jugeait l'entreprise "très endettée" et "faiblement performante".

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Commentaires 3
à écrit le 06/04/2016 à 14:37
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On ne peut pas dire que la faiblesse économique du Brésil soit réellement un élément nouveau. Encore un bel exemple de procyclicité de la part de S&P. http://www.obligations365.com/#!Agences-de-notation-et-procyclicit%C3%A9/sl5cn/56b4dcc40cf2b4e0...

à écrit le 24/03/2016 à 9:17
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Au secours, Monsieur MAX revient pour sauver MONOPRIX!

à écrit le 21/03/2016 à 11:09
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La cascade de holding de Naouri pour le contrôle de Casino commence à avoir L allure d une pyramide de Ponzi ! C e n est pas l'objet social de Casino de financer le contrôle majoritaire par une politique financière au détriment de l'entreprise ! Par...

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