Brexit : Marks and Spencer ne fera pas payer à ses clients la chute de la livre

Par Laszlo Perelstein  |   |  287  mots
Dans le communiqué annonçant les résultats, le groupe rappelait faire face à un "marché difficile" dans les secteurs de l'habillement et des accessoires pour la maison.
Avec cette prise de position, Marks and Spencer rejoint un autre distributeur britannique, Tesco. Les deux enseignes d'outre-Manche s'affichent ainsi comme des défenseurs du pouvoir d'achat des consommateurs.

Des centaines de postes supprimés, des magasins fermés (7 rien qu'en France), mais pas d'augmentation de prix. Malgré l'effondrement de la livre sterling (-17,16% sur un an, mais la chute s'est fait particulièrement sentir depuis le vote du Brexit) et alors que le distributeur britannique vient de publier de mauvais résultats pour son troisième trimestre, son directeur général, Steve Rowe, a assuré au micro de la BBC Radio que les prix de l'enseigne n'allaient pas changer.

"Nous subissons évidemment depuis récemment des pressions monétaires mais nous comptons les atténuer par un meilleur approvisionnement, de meilleurs volumes avec nos fabricants et nous n'avons pas l'intention de transférer ces hausses de prix à nos consommateurs au cours de l'an prochain."

Dans le communiqué annonçant les résultats, le groupe rappelait faire face à un "marché difficile" dans l'habillement et les accessoires pour la maison.

"Nous avons cessé notre politique de rabais et constatons de fortes améliorations de nos volumes, particulièrement dans les produits d'entrée de gamme, tout en nous efforçant de rester compétitifs."

Par cette prise de position, Marks & Spencer rejoint un autre distributeur britannique, Tesco, qui s'était fait remarquer en octobre pour avoir refusé d'augmenter d'environ 10% le prix des produits du géant Unilever (Marmite, Lipton, Axe ou encore Magnum et Dove). Les deux enseignes d'outre-Manche jouent la carte de la défense du pouvoir d'achat des consommateurs et accentuent la pression sur les producteurs, qui, eux, n'hésitent pas à augmenter leurs prix pour compenser la chute de la monnaie britannique.

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