Voyages-sncf.com se voit en leader européen du "Smart tourisme"

Le site internet Voyages-sncf.com (VSC), filiale de l'opérateur ferroviaire née en 2000, vise la première place en matière de tourisme "numérique" d'ici 2019 en Europe. Et entend concurrencer des acteurs tels que le français Captain Train, récemment racheté par le britannique Trainline, notamment grâce à plusieurs innovations et rachats stratégiques.
Mounia Van de Casteele
Comme Trainline, Voyages-sncf.com ambitionne de devenir le leader européen de la vente en ligne de billets de train.

Qui sera demain le leader européen de la vente en ligne de billets de train ? La question se pose à en croire le directeur général de Voyages-Sncf. com (VSC), Franck Gervais, qui a déclaré mardi lors d'une conférence de presse:

"L'année 2016 va être marquée par la bataille pour le leadership de la distribution digitale du train"

Cela dit, la confiance semble de mise, du côté de la filiale de la SNCF (son unique actionnaire). Et Franck Gervais n'envisage pas autre chose que de conserver leur place de numéro 1 en France, et de le devenir sur le Vieux continent:

 "Nous comptons bien gagner cette bataille. Nous sommes prêts et nous avons une longueur d'avance"

Pour convaincre, le directeur général de la plateforme de e-tourisme met en avant des chiffres prometteurs:

"Nous avons délivré une belle performance en 2015 et tenu nos objectifs. En 2015, Voyages-sncf.com a réalisé un volume d'affaires de 4,32 milliards d'euros, en hausse de 3,1%. Au total, 83 millions de billets ont été vendus, dont 18 millions sur mobile (+31%)".

Une croissance tirée par l'international

La croissance de la plateforme de distribution du train est notamment tirée par l'international avec un volume d'affaires de 763 millions d'euros (+6%). Sur lesquels, les "marchés overseas" ont, pour la première fois, représenté plus de 400 millions d'euros (420 millions, contre 350 millions par les marchés européens), assure Franck Gervais. Ce, entre autres, grâce à l'ouverture en 2015 d'une filiale en Russie, à Shanghai et le renforcement des positions du site en Australie et en Nouvelle-Zélande, et le rachat de Rail Plus. "On a intérêt à racheter l'intégralité des parts des entreprises dans lesquelles on est présent", a expliqué le DG du distributeur présent dans 90 pays.

Franck Gervais a également évoqué des objectifs atteints. Parmi lesquels, la nouvelle interface du site internet, la consolidation à l'international, mais aussi les partenariats noués avec des acteurs du tourisme français comme dernièrement AccorHotels et l'intégration de l'offre de bus.

Le smart tourisme, clef du succès en Europe ?

A l'échelle européenne, où VSC est déjà présent dans 11 pays, mise sur le "smart tourisme" ou tourisme "numérique" pour asseoir son positionnement. "Il s'agit d'un voyage augmenté grâce au digital, plus simple à organiser et à vivre, un voyage enrichi, plus personnalisé, 'sans couture'", a résumé le DG.

Parmi les "concrétisations" de ce projet, Franck Gervais a notamment annoncé le lancement de plusieurs services, dont celui baptisé "Mon Voyage", sorte de compagnon de voyage qui escorte le client via un espace dédié depuis sa réservation jusqu'après l'arrivée. Les informations les plus pertinentes seront remontées au voyageur en temps réel (exemple : le numéro du quai apparaîtra directement 20 minutes avant le départ du train).

VSC a également annoncé un partenariat avec Facebook Messenger pour que les clients puissent recevoir directement sur leur messagerie leurs informations de voyage. Et le client pourra converser via la messagerie avec un interlocuteur à tout moment H24 et sept jours sur sept.

30 startups, 10 millions d'euros investis

Pour cela, VSC a travaillé avec plus d'une trentaine de startups et compte recruter plus de 100 ingénieurs d'ici la fin de l'année. Il a également investi plus de 10 millions d'euros en année pleine. VSC se donne les moyens de ses ambitions.

A titre de comparaison, la société Trainline, rachetée en 2015 par le fonds américain Kohlberg Kravis Roberts (KKR), vend pour plus de 2,1 milliards d'euros de billets de train chaque année au Royaume-Uni. Et vient tout juste de racheter la jeune Captain Train, dans le but de créer "un nouveau leader" européen de la vente en ligne de billets de train. Sachant que Captain Train vend environ 5.000 billets par jour, pour un volume d'affaires de 72 millions d'euros en 2015. C'est deux fois plus qu'en 2014. A ce train là, la compétition promet d'être rude.

Mounia Van de Casteele

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Commentaire 1
à écrit le 05/04/2016 à 18:07
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"marchés overseas" digital apparemment le Français n'est toujours pas en vogue en France...

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