Actia Group se développe dans les pays à bas coût

Le groupe toulousain va investir dans une deuxième usine à Tunis, qui sera opérationnelle en 2009.

Spécialiste du diagnostic électronique automobile, des systèmes embarqués sur bus et sur cars et de la transmission hertzienne, le groupe Actielec Technologies a décidé de prendre un nouveau tournant. L'entreprise, basée à Toulouse, a changé de nom, s'appelant désormais Actia Group. Dans la foulée, ses deux filiales Automotive et Sodielec (télécoms) intègrent la marque Actia. Ce tournant est intervenu au moment où la PME a connu une forte progression de ses résultats semestriels, avec un chiffre d'affaires de 132,29 millions d'euros au 30 juin dernier, en hausse de 11,1 %. Un bon semestre qui lui a permis d'améliorer son résultat net (+ 59,3 % à 3,4 millions d'euros). « Nous avons profité de plusieurs facteurs positifs, comme la poursuite de notre programme d'économies et la montée en puissance du crédit impôt recherche, explique Christian Desmoulins, président du directoire d'Actia Group. Les nouvelles dispositions nous ont permis de générer 1 million d'euros supplémentaires que nous allons réinjecter en R&D. »

La Chine reste dynamique

Cette performance du premier semestre permet à la société de prévoir 255 millions d'euros de facturations en 2008 (250,6 millions en 2007), en tenant compte de la conjoncture dégradée de la fin de l'année. « Une tendance négative ressentie surtout sur les marchés américain et européen, note Christian Desmoulins. La Chine, quant à elle, reste dynamique. » Il y a cinq ans, le groupe avait investi dans une filiale à Shanghai, afin de suivre ses clients (PSA, Fiat, etc.), chercher des fournisseurs et développer une clientèle sur place. Un effort qui porte aujourd'hui ses fruits, au sein d'un pays devenu le premier producteur mondial de bus et de cars. C'est d'ailleurs sur ce secteur que la PME de Toulouse oriente ses efforts. Bus, cars, trains, etc. : autant de moyens de transports collectifs qui devraient se développer dans les années à venir, en raison de la hausse du prix des carburants, ce qui motive pour Actia un important programme de R&D sur les systèmes embarqués (électronique de sécurité, réduction de la pollution, maintenance, etc.).

Ses dirigeants mobilisent également les ressources d'Actia sur des besoins spécifiques de ses clients, pour les camions, mais aussi pour les constructeurs d'avions et d'hélicoptères. Pour gagner en productivité, la PME poursuit son développement dans les pays à bas coût, comme la Chine, l'Inde ou la Tunisie. « Si nous ne l'avions pas fait, nous aurions probablement disparu, insiste Christian Desmoulins. A contrario, cette politique nous permet de créer chaque année une cinquantaine de nouveaux emplois en France, sur des postes à haut niveau technologique. »

Poursuivant dans cette stratégie, Actia Group (2.300 salariés dans le monde, dont un millier en France) engage la construction d'une troisième unité de production de cartes électroniques. Après le site de Colomiers (300 personnes) et celui de Tunis (600 salariés), une nouvelle usine est prévue, toujours à Tunis. Celle-ci devrait employer 200 personnes dans les trois prochaines années. Opérationnelle fin 2009, cette implantation marque l'attachement de l'entreprise pour le bassin méditerranéen. Pour l'équipementier toulousain, les avantages sont nombreux : proximité géographique, pas de décalage horaire ni de barrière linguistique. Autant de facteurs de fiabilité importants pour la bonne marche de la production.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.