He.Co Stop fait une étonnante percée en Ouzbékistan

Spécialisée dans les produits de première urgence, la société se développe vite dans cette région. Elle fourni déjà le ministère ouzbek de la Santé.

Les plus belles histoires de business naissent souvent d'une rencontre et du hasard. C'est ainsi qu'en moins d'un an, la société He.Co Stop, basée à Heyrieux, à côté de Grenoble (Isère) a pris pied en Ouzbékistan où elle compte bien, sous peu, augmenter son chiffre d'affaires d'un quart. Tout commence par un e-mail envoyé à plusieurs entreprises comme une bouteille à la mer par Sophie Rocoboy, qui revenait d'un an et demi passé en Chine. Originaire du Havre, russophone et sinologue, la jeune fille était partie perfectionner sa pratique du chinois, près de Shanghai. À son retour, à la recherche d'un stage pour approfondir sa connaissance du monde des affaires, elle reçoit une seule réponse à son e-mail, celle de René Jambon, patron de He.Co Stop.

Cette PME d'une centaine de salariés est spécialisée dans les produits de première urgence. Elle conçoit et produit une large gamme qui va des trousses de secours aux kits de survie en passant par les brancards, etc., pour répondre aux besoins non seulement des entreprises, mais aussi de tous ceux qui interviennent lors des catastrophes naturelles comme les tremblements de terre, etc. René Jambon, dont la société affiche un chiffre d'affaires annuel de 12 millions d'euros, cherche donc à développer son activité sur les marchés étrangers. Pour cela, il fréquente les salons spécialisés dans les secteurs de la pharmacie et de la santé, en particulier les plus importants en Allemagne, au Brésil ou à Dubai.

Boom économique

C'est ainsi que He.Co Stop s'est intéressé à l'Asie centrale, une région qui connaît un boom économique, notamment grâce aux ressources naturelles d'hydrocarbures et minières. « Nous avons participé au mois de mai 2009 à un salon au Kazakhstan voisin. Nos produits ont séduit des visiteurs ouzbeks », répond René Jambon, entre preneur autodidacte qui est dans ce métier depuis vingt-huit ans. Pour lui, le salon kazakh est un test. Il y va avec Sophie Rocoboy qui séduit ses interlocuteurs grâce à sa connaissance du russe, l'équivalent de l'anglais pour la langue du monde des affaires dans la zone. En janvier dernier, elle ouvre le bureau ouzbek de He.Co Stop à Tachkent, avec un statut de VIE (Volontariat international en entreprise mis en place par Ubifrance) et Areva ? le sous-sol du pays est riche en uranium, qui accepte de la prendre pour référent. Sophie Rocoboy ne tarde pas à engranger les succès.

La PME travaille déjà pour le compte du ministère ouzbek de la Santé en fournissant des trousses de première nécessité. Sur le seul mois de juin, elle a engrangé 70.000 dollars d'activité sur l'ensemble de la région. « Nous sommes aussi présents au Tadjikistan et au Kazakhstan voisins », précise René Jambon. Le dirigeant compte en outre sur les futures dispositions légales en Ouzbékistan obligeant les taxis et les camions à être équipés d'une trousse d'urgence pour pouvoir emporter ce marché. « Nous bénéficions de notre positionnement de niche, explique René Jambon. Dans les prochaines années, l'activité en Ouzbékistan devrait faire augmenter notre chiffre d'affaires de 25 %. »

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