SEA Productique-Robotique veut robotiser l'industrie française

Après avoir pris de solides positions dans l'agroalimentaire du Grand Ouest, le fabricant nantais de robots se diversifie dans la pharmacie et la cosmétologie.

Le fabricant de pop-corn Sphere Production (10 millions d'euros de chiffre d'affaires), filiale du groupe Syntéane, vient de réceptionner un nouveau procédé de robotisation de son activité de palettisation. Ce chantier complexe de 500.000 euros a été confié au nantais SEA Productique-Robotique spécialisé dans l'informatisation, la robotisation et l'automatisation des chaînes de production. « La complexité provenait de la composition des palettes à partir de trois lignes de conditionnement, l'adaptation aux nombreux et différents formats des emballages et la gestion des palettes incomplètes », détaille Daniel Durand, PDG fondateur de SEA en 1991, créé dans le cadre d'un essaimage de LU.

Trouver des solutions sur mesure fait partie du quotidien de SEA dont 50 des 65 salariés travaillent au bureau d'études. « À partir du savoir-faire acquis dans l'agroalimentaire, nous développons des solutions pour l'industrie pharmaceutique et la cosmétique (Lancaster), car les contraintes de productions sont identiques », ajoute le dirigeant. Ainsi, si l'industrie agroalimentaire représente encore 70 % du chiffre d'affaires réalisé auprès des principaux acteurs du secteur (Bonduelle, Fleury Michon, Tribalat, Lactalis...), ces diversifications engagées depuis deux ans assurent aujourd'hui 20 % de l'activité. Le reste provient des ventes ponctuelles à l'export et d'un début d'activité dans le solaire avec la conception en 2009 d'une première ligne de production de panneaux solaires pour Saunier Duval.

La stratégie de diversification est payante puisque SEA maintient une croissance soutenue confortée par une belle rentabilité : 8,5 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2009 contre 7 millions en 2008 assorti d'un résultat net de 750.000 euros après 650.000 euros en 2008. La force de SEA par rapport aux majors du secteur tels que Spie, Cegelec, Actemium est d'offrir un large panel de prestations et d'intégrer toutes les fonctions (conception, électricité, automatisme, robotisme, mécanisme, informatique).

Pour maintenir ses performances, SEA doit toutefois élargir son périmètre limité à la moitié ouest de la France. Daniel Durand envisage une acquisition pour favoriser son expansion géographique car « nous devons pouvoir apporter un service de proximité notamment en maintenance », assure le dirigeant qui vise en premier l'est de la France. « Il y a une place à prendre, reconnaît-il, la France a beaucoup de retard en matière de robotisation, l'industrie agroalimentaire présente le plus grand potentiel de progression des installations de robots. »

 

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