Lacroix retrouve le moral

La PME familiale, qui travaille notamment pour l'automobile, a retrouvé la forme après une « crise terrible ».

« Ça va mieux, on a retrouvé la forme, mais rien n'est définitivement acquis. » Jean-Paul Lacroix, PDG de Ressorts Lacroix (45 salariés, 4,5 millions de chiffre d'affaires) est désormais optimiste mais tout en demeurant « extrêmement prudent ». La PME familiale installée à Meung-sur-Loire (Loiret), non loin d'Orléans, vient en effet de retrouver son niveau d'activité de... fin 2007. « Nous avons connu une crise terrible en 2008-2009 avec une baisse de 45 % du chiffre d'affaires et la défaillance de nombreux clients, souligne le PDG. Nous avons tout fait pour maintenir notre structure sans casse sociale. »

Créée en 1951, l'entreprise est spécialisée dans les ressorts de précision de 0,1 à 12 millimètres de diamètre, en grandes séries, d'abord pour l'automobile mais aussi pour l'aéronautique, les biens d'équipements ou l'hydraulique. La mise en place de la prime à la casse automobile a notamment représenté un bol d'air pour Lacroix. Mais l'entreprise s'est aussi adaptée pour suivre ses clients - notamment les équipementiers automobiles - à l'étranger. « Nous fabriquons les ressorts pour la Dacia Logan qui est produite en Roumanie, mais nous exportons aussi très régulièrement en Chine, au Brésil, en Inde ou en Pologne. » L'export, qui représente un tiers de l'activité, a ainsi permis de compenser le recul en France.

Réaction offensive

Mais l'entreprise a aussi mis à profit cette période creuse pour diversifier son panel de clients, pour affiner son organisation et mettre en avant sa qualité avec un parc machines renforcé et des équipements proches des salles blanches. « Nous n'avons pas le choix, insiste Jean-Paul Lacroix, nos clients nous imposent le quasi-zéro défaut sur des milliers de pièces. Notre qualité est incomparable par rapport à celle de la concurrence. » L'entreprise a su aussi s'adapter pour offrir un service reposant sur deux maîtres-mots : « ponctualité et régularité », deux clefs indispensables pour travailler dans l'automobile.

Pour autant, la concurrence, notamment allemande, reste redoutable. Afin d'y répondre Jean-Paul Lacroix veut engager une « course à la taille critique ». « Nous allons miser à la fois sur la croissance interne et externe, précise le PDG. En France, le marché du ressort demeure atomisé avec une trentaine d'entreprises, il y a sans doute des opportunités de reprise à saisir. Nous étudions le marché. »

Jean-Jacques Talpin, à Orléans

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