Les Cycles Lapierre partent à la conquête des villes

Le leader sur le marché des VTT investit un nouveau segment de marché, avec une première gamme de vélos urbains dotés d'une assistance électrique.

Les Cycles Lapierre viennent de prendre un nouveau tournant. Leader sur le segment des VTT, positionnée sur le haut de gamme, l'entreprise entend investir un marché (presque) nouveau pour elle : celui du vélo urbain, dont les ventes ont crû en France de 7 % en 2009, et même de 64 % pour les vélos électriques. La PME a ainsi lancé la commercialisation de sa toute nouvelle gamme Start and Go au salon Eurobike, début septembre à Friedrichshafen (Allemagne), et lors du salon R'Bike qui se tient jusqu'à ce lundi à Lyon. Les trois versions de cette nouvelle gamme - urbaine, urbaine sport et VTC (tout chemin) - visent un marché estimé actuellement à 30.000 unités par an. Tous ces vélos peuvent, à la demande du client, être équipés d'une assistance électrique. Un programme de R&D, soutenu par Oséo, a permis à la PME de développer une batterie rechargeable en deux heures, avec une autonomie de 60 km.

En réalité, les Cycles Lapierre se sont positionnés sur le segment urbain depuis quelques années déjà, mais de manière plus anonyme. C'est en effet cette PME qui fournit à JC Decaux les vélos proposés en libre service à Paris ou à Lyon. Mais sa nouvelle gamme, conçue au siège de la société, à Chenôve, dans l'agglomération dijonnaise, sera fabriquée dans ses ateliers, contrairement aux Vélib' ou Vélo'v, sous-traités. Près de 70 personnes travaillent sur le site de production en Côte-d'Or. L'établissement de Saint-Étienne (Loire), qui emploie 40 personnes, s'est spécialisé dans l'assemblage.

Nouveau brevet

Ensemble, les deux sociétés réalisent désormais 72 millions d'euros de chiffre d'affaires, pour 100.000 unités produites chaque année. « Depuis dix ans, nous connaissons une croissance à deux chiffres, qui ne s'est pas ralentie en 2009, malgré la crise », souligne Gilles Lapierre, le président de cette entreprise créée en 1946 par son grand-père, devenue filiale à 100 % du groupe néerlandais Accell. De 35 % en 2009, la part export passe cette année à 50 %, grâce à une politique commerciale proactive qui s'appuie largement sur la notoriété de la marque. « Nous avons une image novatrice, notamment en matière de VTT, qui se traduit par beaucoup de nouveautés, proposées chaque année. » C'est Nicolas Vouilloz, dix fois champion du monde en VTT, qui travaille pour Lapierre à la mise au point et aux tests des modèles conçus à Dijon.

Pour appuyer l'innovation, l'entreprise a étoffé son équipe R&D, passée ces deux dernières années de deux à huit ingénieurs. C'est elle qui gère toute l'innovation à l'échelle du groupe Accell. Avec le concours d'Oséo, elle vient aussi de mettre au point un nouveau principe de suspension pour ses VTT. Ce qui l'a conduit a déposer un nouveau brevet. Les premiers modèles, qui l'utiliseront, sortiront dans quelques mois. Parallèlement, les Cycles Lapierre ont mis au point une nouvelle technologie pour la fabrication des cadres carbone, qui équipent notamment les vélos de route des coureurs de la Française des Jeux.

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