La coopérative UTB en phase avec son temps

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Présente dans les principaux métiers du second ?uvre du bâtiment, la société UTB (Union Technique du Bâtiment) affiche fièrement ses 75 ans et surtout son statut de société coopérative de production (Scop). Sans constituer un véritable rempart contre la tempête qui menace le secteur de la construction, ce type de structure représente au moins une garantie sur la solidité de l'équipage.

Chez UTB, 200 des quelque 750 salariés, dont 60 % de compagnons, ont souhaité entrer au capital de l'affaire et Charles-Henri Montaut, le PDG de l'entreprise, se félicite d'une communauté de pensée de l'ensemble du personnel. « Nous avons des employés plus responsables et plus autonomes. C'est une notion très importante qui rassure les clients. La Scop constitue, également, un gage d'indépendance et de pérennité », note Charles-Henri Montaut. En contrepartie, le management se doit de conjuguer rigueur de gestion et transparence. « On doit avoir un positionnement et un discours humain et apporter plus d'informations aux salariés », commente encore le PDG.

UTB n'a pas attendu le bouillonnement du Front populaire pour placer son capital dans les mains de ses salariés. C'est dès 1933 que cette entreprise d'origine familiale se dote du statut de coopérative. « L'esprit du compagnonnage n'est pas très éloigné de celui de la Scop. Au départ, la société était focalisée sur le travail des métaux, la couverture, l'étanchéité. Une activité traditionnelle à forte dimension compagnonnique qui s'est perpétuée au sein de la société », détaille Charles-Henri Montaut. Forte de la qualification « Monuments historiques », UTB a mis à son actif de nombreux chantiers sur des immeubles haussmanniens ou encore des trésors du patrimoine national comme le Petit Palais et le château de Vaux-le-Vicomte.

sur tous les fronts

En 2007, la PME, qui a installé son siège dans un élégant immeuble de verre et d'acier aux bords du canal de l'Ourcq, à Pantin en Seine-Saint-Denis, a réalisé un chiffre d'affaires de 110 millions d'euros, en croissance de 10,7 % par rapport au précédent exercice. Des chiffres qui en font la première Scop du BTP en France. Le développement du marché du bâtiment lui a d'autant plus profité que l'entreprise a su se diversifier pour prendre pied dans de nombreux secteurs. Du toit, UTB est redescendue dans les étages pour s'intéresser aux corps d'état techniques et au traitement des fluides (chauffage, climatisation, air, eau, etc.). La vague de réhabilitation de logements des années 80 lui a également ouvert les portes du marché de la rénovation.

Enfin, UTB s'est intelligemment tournée vers les services d'entretien, de dépannage et de maintenance. En répartissant son chiffre d'affaires entre ses différentes activités ? 40 % à 45 % pour les activités de corps d'état techniques, 25 % pour les services d'entretien, dépannage et maintenance, 20 % pour la couverture, son métier historique, et 15 % pour l'entreprise générale ?, UTB a su se préserver des aléas que connaît souvent le secteur.

Alors que cette dernière activité représente un quart des facturations, l'entreprise travaille sensiblement à parts égales pour la commande publique et privée. n

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