Limdor, championne du tri des déchets

La coopérative fruitière a réduit ses déchets non valorisés de 85 %.

Située à Saint-Yrieix-la-Perche en Haute-Vienne, la coopérative fruitière Limdor est partie de loin : aucun tri n'était effectué dans ses déchets, tout étant jeté en vrac dans une benne. En participant à l'opération « Objectif déchets moins 10 % » lancée par l'Ademe en 2004, Limdor a réduit ses déchets non valorisés de 85 %. Une performance qui lui a valu d'obtenir le diplôme de champion de France délivré par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie. « Le cabinet Théma Système a établi un diagnostic pour déterminer les différentes catégories de déchets générés », se souvient Claudette Sourioux, responsable qualité environnement Limdor. Cette entreprise, qui compte 500 ha de vergers gérés par une centaine de producteurs, exporte 40 % de sa production de pommes AOC. Mais elle génère aussi 250 tonnes de pommes pourries par an, pour une récolte de 14.000 tonnes, sans compter 80 tonnes de bois (cageots et palettes), 15 de cartons et 25 de déchets industriels spéciaux.

« L'ensemble du personnel (100 salariés) a été impliqué et nous avons cherché des filières d'élimination agréées et des prestataires, précise Claudette Sourioux. Avant, notre budget déchets s'élevait à 11.000 euros par an. Le recyclage a doublé nos coûts et la seconde étape a consisté à maintenir le tri tout en les réduisant », ajoute-t-elle. Des filières locales de valorisation ont été trouvées pour réduire le transport. Les pommes, d'abord enfouies dans la décharge communale, étaient acheminées à 100 km. Désormais, une structure agricole locale les valorise en compost. « Notre budget est tombé à 9.000 euros en 2007 et nous réfléchissons à la création d'une filière pour valoriser nos déchets bois », déclare Claudette Sourioux.

prise de conscience

Ce programme a généré une prise de conscience à l'échelle de la communauté de communes, débouchant sur une étude de faisabilité d'une usine de méthanisation (inexistante en Limousin) dans le but de valoriser les déchets de l'abattoir et des cantines locales, d'un pâtissier industriel ainsi que le fumier des exploitants agricoles? et les pommes pourries de Limdor. Ce réseau de chaleur, dont le coût est estimé à 800.000 euros, pourrait couvrir les besoins énergétiques de la mairie de Saint-Yrieix et du centre aquarécréatif en construction. Corinne Mérigaud à Limoges

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