Maviflex mise sur l'international

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Maviflex fête cette année ses 25 ans. La PME, qui fabrique des portes souples (80?% de son chiffre d'affaires) et à lanières, peut aujourd'hui revendiquer la place de numéro 2 dans son secteur grâce à une politique d'innovation soutenue qui lui a valu quelques déboires. Dirigée depuis une dizaine d'années par les enfants de Bernard Simon (l'homme qui avait procédé, en 1996, au rapprochement de la société créée par son propre père en 1956 et spécialisée dans les cycles, les chemins de câbles et les portes à lanières, Mavil, et de FIL, qui fabriquait depuis 1983 des portes souples), Maviflex consacre 5 % à 10 % de son chiffre d'affaires au développement de nouveaux produits et appuie sa production sur une quarantaine de brevets. « Il y a dix ans, Maviflex était un petit sur le marché français?», rappelle Romain Simon, directeur général.

15 années de procès

«?Nous avons adopté une stratégie d'innovation pour nous démarquer de la concurrence. » La société, qui faisait travailler alors une quarantaine de personnes pour un chiffre d'affaires de l'ordre de 40 millions de francs, en emploie le double aujourd'hui et affichait, en 2007, un chiffre d'affaires de 12,3 millions d'euros. De fait, elle revendique « 20 % à 25 % de parts de marché, en France » a investi plus de 4 millions d'euros. À l'époque, elle a aussi réintégré son activité de peinture par le rachat d'un sous-traitant au sein d'une filiale, PIL, labellisée « gazelle » en 2005 pour sa croissance rapide.

Reste que le développement de Maviflex, pour régulier qu'il ait été, n'en fut pas moins mouvementé?: attaquée pour contrefaçon et concurrence déloyale, la société espère pour cette fin d'année la confirmation de l'arrêt de la Cour de cassation, qui lui a donné raison contre son concurrent Nergeco, avec qui elle est en procès depuis une dizaine d'années. Une affaire qui lui a coûté cher, puisque la société lyonnaise avait été condamnée, fin 2005, à verser 1,56 million d'euros à son concurrent et avait demandé, quelques mois plus tard, à bénéficier d'une procédure de sauvegarde pour étaler sa dette. « Nous ne souhaitons plus communiquer sur ces épisodes pour aller de l'avant et nous gardons confiance en la justice pour qu'elle ferme définitivement cette page du passé et reconnaisse le bien-fondé de Maviflex », déclare aujourd'hui Anne-Sophie Panseri. Et « aller de l'avant » signifie, pour la présidente de la société, « développer de nouveaux produits pour aller sur de nouveaux marchés et exporter davantage. Soit nous trouverons de bons distributeurs, soit nous achèterons une société. Et nous avons déjà des cibles », prévient Anne-Sophie Panseri. n

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