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Benoît Olivo peut être satisfait de son idée. Le dispositif de collecte et recharge de cartouches d'imprimantes qu'il a mis en place depuis septembre 2006 dans l'Ouest se développe à la vitesse d'un cheval au galop. En deux ans, Pigmenta a séduit 10.000 utilisateurs via ses 350 points services étalés du Mont-Saint-Michel à la Rochelle. Et Benoît Olivo prévoit de couvrir la moitié de la France en 2009, puis l'intégralité de l'Hexagone en 2010.

résultat à l'équilibre

Le principe bien rôdé est simple : après dépôt des cartouches par les utilisateurs dans un point (tabac presse), celles-ci sont collectées avec les invendus de presse et centralisées dans un dépôt de presse. Là, Pigmenta les récupère afin de les remplir dans son laboratoire, puis de les réacheminer en sens inverse. Le chiffre d'affaires a été multiplié par 2,5 cette année (350.000 euros au 30 juin 2008 contre 135.000 euros en 2007 avec huit salariés), et le résultat est déjà à l'équilibre.

« Cette activité est dans l'air du temps, et tout le monde y gagne : les utilisateurs de cartouche peuvent réaliser 30 % d'économie par rapport à un produit neuf, et les gérants de tabac presse y trouvent une nouvelle source de revenu », assure Benoît Olivo, unique actionnaire de Pigmenta avec sa femme. Il aborde progressivement le marché des entreprises via les artisans et les commerçants et négocie un accord national avec les distributeurs de presse pour couvrir tout le territoire national. Benoît Olivo ne compte pas en rester là. Il pense déjà à dupliquer son dispositif à d'autres produits.n Fabienne Proux à Nantes