Désormais restructuré, Pare Gabia, le fabricant d'espadrilles de Saint-Marie-de-Gosse (Landes), fournisseur des grands couturiers, veut renouer avec la croissance et l'équilibre dès cette année. Rachetée il y a un an par la société basque Luxat (Pyrénées-Atlantiques), l'entreprise a été sérieusement ébranlée par « deux étés consécutifs, 2007 et 2008, pourris ». Elle a vu son activité fondre de 5,5 millions d'euros en 2006 à 3 millions d'euros en 2008, mais espère, en 2009, réaliser un chiffre d'affaires de 3,6 millions d'euros, notamment grâce à la reprise de l'export qui a chuté de 30 % à 20 % ces dernières années et à des investissements commerciaux significatifs. « Un niveau d'activité qui, si l'on tient compte de la relance qu'elle générera dans notre usine tunisienne, devrait nous permettre d'atteindre peu ou prou le point mort, assure Jean-Luc Ferlicchi, président de Luxat. Mais le retour à la rentabilité devra attendre 2010. »

transfert géographique

L'essentiel de la fabrication des produits de Pare Gabia sera en effet désormais réalisé en Tunisie afin de réduire les coûts de production et de faire participer la marque à l'amortissement des installations tunisiennes de Luxat. « Ce n'est pas pour autant suffisant pour nous accuser de délocaliser la production », se défend Jean-Luc Ferlicchi , qui explique qu'auparavant Pare Gabia faisait fabriquer ses articles en Espagne. Selon lui, seules six personnes seraient d'ailleurs concernées par ce transfert géographique de production.

Frank Audonnet, à Pau