Le trophée trône fièrement sur son bureau, en bois évidemment?: l'Oscar de la réussite, qui vient de lui être remis par la plate-forme d'aide à la création d'entreprises du bassin de Grasse, distingue habituellement le parcours d'une entité passée par ses services. Pour Bois et Structures, c'est sa ténacité qui est récompensée. Aujourd'hui PME solide, elle envisage néanmoins de diversifier son activité et de relancer Caséa, l'entité commerciale timidement créée en 2004 puis abandonnée, pour la vente de maisons clés en main. Un repositionnement pour pérenniser son activité, pour l'heure liée essentiellement à la réalisation de marchés publics.

Petit-fils et fils de charpentier, Loris Lorenzini est fasciné par les multiples possibilités qu'offre ce matériau naturel. Comme il n'est pas question de reprendre l'entreprise familiale, il crée donc la sienne en juillet 2000 et se lance dans la construction de maisons en bois. Innovant pour l'époque, peut-être même trop. Il faudra une première réalisation ? une maison de 300 m2 à Grasse ? pour lancer Bois et Structures, qui devient alors sous-traitant de référence pour de nombreuses entreprises positionnées sur les marchés publics. « L'entreprise a grandi sans doute plus rapidement que prévu », explique Loris Lorenzini qui intègre assez vite un bureau d'études, d'abord avec un seul dessinateur, aujourd'hui avec quatre.

Marchés publics

Il y a deux ans, l'entreprise déménage dans la zone industrielle de la Sarrée, sur les hauteurs de Bar-sur-Loup, occupant un entrepôt de 1.800 m2. Entre-temps, la sous-traitance a été stoppée. « Nous nous positionnons nous-mêmes sur les marchés publics. Crèches, collèges, boulodromes? Nous avons une vraie place dans la réalisation de structures bois », précise Loris Lorenzini, dont l'entreprise réalise un chiffre d'affaires de 4 millions d'euros pour 25 salariés et qui compte se déployer sur le Var et les Bouches-du-Rhône.

Mais le projet auquel le dirigeant tient le plus est sans doute le positionnement, davantage réfléchi, de Caséa. Ce qui devrait passer par une stratégie d'implantation au c?ur des grandes villes, à côté des enseignes classiques.

Laurence Bottero, à Nice