Citya vise toujours la première place

Le premier réseau indépendant de gestion immobilière veut encore croître pour s'imposer comme le véritable leader du marché.

En un peu plus de quinze ans, Citya Immobilier est devenue une enseigne présente dans une grande partie de la France avec 1.000 salariés sur 50 sites, et 65 millions d'euros de chiffre d'affaires. Et, crise du secteur ou pas, elle n'entend pas en rester là?: en ce moment, elle acquiert un cabinet tous les quinze jours?

L'histoire de Citya est avant tout celle d'une belle aventure animée par Philippe Briand qui rachète en 1992 à Tours un petit cabinet immobilier de six personnes, spécialisé en gérance mais déficitaire. Assureur ? avec son associé Christophe Bouhour ? maire UMP de Saint-Cyr-sur-Loire (banlieue huppée de Tours), député et même éphémère secrétaire d'État à l'Aménagement du territoire, Philippe Briand est un entrepreneur pressé. « Il a totalement découvert ce métier de l'immobilier, explique Frédéric Chaminade, directeur général adjoint et pilote opérationnel du groupe, pour lequel il s'est pris de passion avec, dès le départ, la volonté de créer un véritable groupe. » En 1995, il acquiert un cabinet au Mans, quinze fois plus important que son unité de Tours. Progressivement Philippe Briand rachète des cabinets, les regroupe pour constituer des unités viables et lance l'enseigne Citya en 2003. Le groupe est aujourd'hui présent dans 50 villes en France avec quelques zones blanches à Lille ou dans la région lyonnaise. Citya est ainsi fortement présent dans tout l'Ouest, mais aussi à Paris et sur toute la côte méditerranéenne. « Nous ne cherchons pas nécessairement à mailler toute la France, précise Frédéric Chaminade, notre modèle économique nous impose de viser avant tout des cabinets viables avec en moyenne 40 collaborateurs, 10.000 lots de copropriétés et 2.000 lots en gérance par site. »

Dans chaque ville, le cabinet est un centre de profit, filiale à 100 % de Citya à Tours où sont regroupées les activités ressources (informatique, formation, communication).

Le groupe possède aujour- d'hui 200.000 clients, administre 200.000 lots de copropriétés et 3.500 immeubles, ce qui représente 80 % de l'activité. Citya réalise aussi 10.000 locations et 2.000 transactions par an en maîtrisant ainsi toute la chaîne de la gestion immobilière mais sans autre volonté de diversification.

La croissance n'est aujourd'hui pas tarie?: « Nous achetons un cabinet tous les quinze jours et allons acquérir dix-huit cabinets cette année, précise le responsable de Citya, avec un chiffre d'affaires qui va passer à 75 millions d'euros. Nous voulons aller vers une bonne taille critique avec l'objectif d'être leader dans toutes les villes où nous sommes implantés. » Premier indépendant, Citya est aujourd'hui le quatrième groupe français de gestion immobilière.

À terme, Citya veut devenir le leader national du secteur?: « Tous nos concurrents ? Foncia, Gestrim-Lamy, Urbania ? appartiennent à des groupes bancaires impactés par la crise. Nous sommes les seuls vrais professionnels du métier. C'est un atout qui va payer. »

emprunts remboursés

Jusque-là fortement endetté par ses acquisitions, le groupe a également franchi un cap en 2007 avec la fin de certains remboursements d'emprunts et les premiers achats de cabinets en autofinancement. Une facilité qui pourrait lui permettre d'acquérir des entreprises ou des réseaux beaucoup plus importants. n

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