La première unité de production de parpaings BVB (bois vie bloc) est opérationnelle depuis janvier 2008 à Égletons (Corrèze). À la tête de la scierie TBN 19, Thierry Farges a créé Sciages et Parpaings Bois du Limousin (SPBL), TPE de huit salariés qui prévoit un chiffre d'affaires de 1,8 million d'euros. Le parpaing bois « est bien perçu par le public, affirme-t-il, l'activité a été correcte avec 40 maisons ou extensions commercialisées dont une majorité en Limousin. Nous enregistrons un coup de frein lié à la conjoncture sur les gros chantiers depuis novembre. Nous faisons des devis mais les financements restent en attente ».

Le parpaing bois a été mis au point en 2002 par Jacques Soux, un ingénieur corse, qui a sollicité Thierry Farges pour le fabriquer en douglas, essence phare du Limousin. Il attend pour avril l'avis technique du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), sésame des chantiers publics, et le marquage CE obligatoire pour les bois de structure. « Cela devrait nous ouvrir de nouveaux marchés, assure Thierry Farges. Et nous réfléchissons à un partenariat avec les professionnels d'Aquitaine touchés par la tempête pour produire des parpaings en pin maritime. »

Oléothermie

L'entreprise a, de même, réduit son impact sur l'environnement en traitant les BVB par oléothermie (huiles végétales). À quantité égale, leur fabrication nécessite enfin six fois moins d'énergie que le béton pour une isolation quinze fois supérieure.

Corinne Mérigaud, à Limoges