En 2007, son chiffre d'affaires s'élevait à 72.000 euros. Il a dépassé l'an dernier le million dont 80 % à l'export. Mais Biovays reste toute petite face aux « big pharmas » qu'elle rencontre du 23 au 25 mars à Monaco, lors du Discovery Summit, salon professionnel dédié aux avancées du médicament. Spécialiste des biomarqueurs pour l'industrie pharmaceutique, cosmétique et agroalimentaire, la PME marseillaise s'y présente avec des solutions de tests in vitro et in vivo sur cellules et tissus animaux et humains pour évaluer avec une grande précision, très en amont, et rapidement, l'efficacité d'actifs biologiques, bases de futurs médicaments pour les systèmes nerveux, digestif ou pulmonaire, la cancérologie?

bonnes pratiques

« En deux ans, la start-up de trois collaborateurs est devenue une PME de quinze salariés, souligne le professeur Yvon Julé, PDG de cette société créée en 2005 sur la valorisation de ses recherches. Jusqu'à maintenant, la clientèle européenne constituait notre cible principale. Mais de plus en plus de sollicitations viennent d'Amérique ou d'Asie. Ce sommet nous aidera à mieux estimer les opportunités. » Désireuse d'entrer à terme sur le marché des études cliniques, elle s'investit dans une démarche de « bonnes pratiques de laboratoire », préalable indispensable à la conquête de « gros » clients. Après s'être dotée, avec l'appui d'Olympus, d'un microscope unique en Europe, elle prépare son transfert en 2010 sur le technopôle de Château-Gombert, à Marseille, pour y concentrer son plateau technique et son laboratoire. L'investissement total avoisinera 2 millions d'euros. Dix recrutements sont prévus en 2009.

Jean-Christophe Barla, à Marseille