Laurence Dumont innove dans l'épilation

Parmi les géants de la cosmétique, le petit laboratoire tire son épingle du jeu en se spécialisant.

Fin 2009, Laurence Dumont déménagera à Estillac (Lot-et-Garonne). Ses nouveaux locaux de 2.000 m2 représentent un investissement de 1 million d'euros. Avec une progression de 18 % de son chiffre d'affaires, l'entreprise montre une belle santé, dépassant les performances moyennes de son secteur, avec 10,4 millions d'euros réalisés en 2008. Elle devrait continuer à monter en puissance grâce aux nouveaux produits qu'elle s'apprête à sortir.

Créée en 1987, elle a été reprise fin 2006 par Régis Lelong, les deux fondateurs de Laurence Dumont souhaitant se retirer. « La société avait des bases solides et un portefeuille intéressant », commente le dirigeant. Implantée à Frespech (Lot-et-Garonne), Laurence Dumont qui emploie 32 salariés a réussi à se démarquer de la concurrence en se spécialisant dans les soins du corps et les parfums, commercialisés par la grande distribution.

grande distribution

Pour Régis Lelong, la taille de son entreprise n'est pas forcément un handicap : « Face aux leaders des soins du corps, nous avons un rôle d'arbitre ou d'aiguillon. » Et Laurence Dumont s'offre le luxe de posséder deux brevets mondiaux, l'un concernant une formule antirepousse des poils, l'autre portant sur la neutralisation de l'odeur désagréable des produits dépilatoires. L'entreprise

vient de lancer en mars la gamme Miss Épil contenant cet actif qui élimine l'odeur de soufre.

Mettant à profit le savoir-faire d'Odysud, sa filiale dédiée au bio, elle sort aussi la gamme dépilatoire Laurence Dumont Bio ? bandes dépilatoires, cire au sucre et produits de soins complémentaires ? destinée à la grande distribution.

Du côté des parfums, Régis Lelong s'apprête à rénover la marque Ceveline, en changeant packagings et flacons, tandis que « I am Free », destinée à une clientèle plus jeune, ne

subira pas de modifications profondes. Régis Lelong précise : « Nous sommes très bon marché, mais nous avons des jus de qualité. Nous contrôlons toute la fabrication. »

Sa gestion reste cependant prudente. « Chaque année, plutôt que faire un lancement à grosse prise de risque, nous changeons une référence qui marche un peu moins », indique-t-il. L'entreprise, qui réalise 10 % de son chiffre d'affaires à l'export, devrait atteindre rapidement le seuil des 50 %. Une personne travaille déjà au développement de la marque au Japon. En 2010, Laurence Dumont s'attaquera aux États-Unis.

Claude Mandraut,

à Bordeaux

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