L'Aquarium de La Rochelle vend son savoir-faire

À la fois attraction régionale majeure, centre d'études international et de conservation des espèces marines, ses bassins sont aussi une vitrine pour l'entreprise coutant.

Une invisible frontière sépare le ballet des requins du regard fasciné des enfants. Avec 1,25 million de litres d'eau de mer, le bassin des squales reste la pièce maîtresse de l'Aquarium de La Rochelle. Après huit ans d'ouverture ininterrompue, au cours desquels il a accueilli 7 millions de visiteurs, le premier site touristique de Charente-Maritime a été mis en « cale sèche » pendant quatre semaines. Il vient de rouvrir, juste à temps pour les vacances de Pâques, avec plusieurs nouveautés dont un espace consacré aux méduses. Au milieu de la salle s'élève un bassin en forme de dôme, autour duquel tournent les visiteurs, dans lequel évoluent langoureusement des méduses Cassiopée et des méduses constellées.

Ouvert en décembre 2000, face au Vieux-Port, l'Aquarium est une affaire familiale. René Coutant rêvait d'un aquarium de dimension internationale. Ses enfants, Pascal et Roselyne, ont réalisé ce rêve en inaugurant le 1er avril 1988, aux Minimes, le plus grand aquarium de France. Douze ans plus tard, un nouveau bâtiment va se dresser dans le prolongement de ce qui fut l'encan. Il abrite aujourd'hui quelque 600 espèces réparties dans 70 bassins, soit plus de 12.000 animaux marins qui évoluent dans 3 millions de litres d'eau de mer.

poissonniers, hôtels...

L'Aquarium de La Rochelle est aussi une prestigieuse vitrine pour la société Coutant Aquariums, deuxième activité du groupe familial. « Voir concrètement ce que nous réalisons intéresse beaucoup nos clients », souligne Pascal Coutant, président du groupe rochelais. L'unité de production est implantée sur la zone de Chef-de-Baie. La société travaille pour une clientèle de professionnels : grandes surfaces, poissonniers, hôtels, restaurants, etc. Mais les plus gros marchés restent les aquariums publics pour lesquels elle intervient en rénovation, amélioration, montage et réalisation de projets. Suivant le maître d'ouvrage, la finalité n'est pas la même. Alors que les collectivités vont miser sur le spectaculaire, les scientifiques vont choisir une approche plus technologique en fonction des populations marines hébergées.

Exposition universelle

Coutant a ainsi signé les bassins d'eau douce de l'exposition universelle de Saragosse. L'entreprise travaille sur la création de l'aquarium de San Sebastien, sur l'agrandissement de celui de Biarritz et finalise actuellement deux gros projets dans les pays de l'Est. Elle réalise entre 80 % et 90 % de son CA à l'export. Au fil des années, les technologies ont évolué. Le verre a été supplanté par le PMMA (polyméthyle de méthacrylate). « Ce matériau présente deux avantages. Sa transparence est bien supérieure à celle du verre. On peut le thermoformer et souder bord à bord des panneaux standards ce qui permet d'atteindre de très grandes dimensions », explique Pascal Coutant. La société prend en charge les bassins et leur environnement. Alter Ego, département décors du fabricant, est aussi intervenu à Vulcania, près de Clermont-Ferrand, et Faunia (Madrid). Au total, le groupe emploie 100 à 120 personnes pour un chiffre d'affaires de 14 millions d'euros répartis entre l'Aquarium et la fabrication de bassins. n

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.