Le démarrage du réseau Ongles en Délire a été rapide, avec 58 candidates en microentreprise recrutées en deux ans. Le rythme va s'accélérer grâce au statut d'autoentrepreneur proposé depuis le début de cette année. « L'installation s'opère en moins d'une journée. Aucun apport de fonds n'est nécessaire », explique Éric Delannoy, gérant de ce concept de stylistes manucures basé à Andlau (Bas-Rhin). Trente nouveaux franchisés sont prévus dans toutes les régions de France d'ici fin 2010, pour un chiffre d'affaires prévisionnel de 500.000 euros hors négoce.

L'idée des faux ongles en gel, décorés à l'aérographe, a été importée des États-Unis en février 2007. Éric Delannoy a validé le concept en deux mois, avec sa femme, et recruté les premières candidates en Alsace et en Lorraine. Le travail s'effectue à domicile, sans enseigne. Les coûts de la formation et du matériel, estimés à 8.000 euros, sont fournis par le franchiseur. La redevance mensuelle est fixée à 670 euros. Le tarif des prestations est unique : 37 euros par cliente.

« une centrale d'achat »

« Nous fonctionnons comme une centrale d'achat. Nos franchisées s'engagent pour deux ans », détaille Éric Delannoy. Dans le réseau, 100 % féminin, un quart des partenaires ont moins de 25 ans. Un autre quart déclare être sorti de la précarité en s'installant à domicile. Conscient des limites actuelles de l'entreprise et du risque de travail non déclaré, Éric Delannoy compte poursuivre son développement en solo pendant dix-huit mois, avant de s'associer avec un réseau de commerçants dans l'hygiène et la beauté ou d'ouvrir son capital à des partenaires financiers. Olivier Mirguet, à Strasbourg