Michel Chabran anticipe sur la baisse de la TVA

Le restaurateur met les bouchées doubles pour augmenter sa capacité d'accueil et rénover son établissement.

« La baisse de la TVA à 5,5 % représente beaucoup d'argent et la profession doit jouer le jeu », affirme haut et clair le restaurateur drômois, Michel Chabran. Sur la route du soleil, N7 à Pont-de-l'Isère, l'heure n'est pas à la morosité. Le groupe Chabran ? trois restaurants et un hôtel ? fait fi de la crise « qui peut être une occasion de rebondir ». « Nous devons nous prendre en main et démocratiser davantage nos noms », explique le chef étoilé. En 2008, le chiffre d'affaires du groupe ? 5 millions d'euros ? a encore connu une hausse de près de 8 % et en 2009, le chef d'entreprise espère approcher les 10 % de croissance. « Cela implique des idées, beaucoup de travail, de la motivation? », ajoute-t-il. La baisse de la TVA va permettre des extensions, l'embauche de quelques personnes et l'amélioration des fonds propres de l'entreprise.

Un projet à valence

Le groupe resté familial, qui emploie 80 personnes à l'année, n'a pas connu les revers de certains de ses homologues. À moyen terme, un quatrième établissement devrait ouvrir à Valence, mais d'abord ce sont trois tranches de travaux d'un montant total de près de 3,5 millions d'euros (avec le soutien d'Oséo) qui occupent Michel Chabran. À Pont-de-l'Isère, l'hôtel a gagné en confort et vient d'être mis en conformité avec des aides de la région et du département, a ouvert une nouvelle salle de restaurant sur le jardin, et les prochains mois, quatre suites seront ajoutées à l'hôtel ainsi qu'un spa. Un café-épicerie complétera l'ensemble en 2011. « Nous devons rester vigilants et chercher un équilibre avec notre clientèle. » L'hôtel-restaurant de Pont-de-l'Isère vit avec moitié d'hôtes étrangers, mais aussi des amateurs de la région. L'objectif est de conquérir de nouveaux gourmets. Les trois restaurants sont ouverts 7 jours sur 7 et l'établissement amiral proposera mi-mai un « menu café » pour 39 euros et une carte des vins ciblée. « Nous appliquons des coefficients moindres sur les vins, le café? je propose aussi un menu qui est passé de 59 à 49 euros? », explique le chef. L'homme, qui débuta comme apprenti à 15 ans et prit la succession de ses grands-parents dont il hérita du café de village, espère ainsi atteindre un chiffre d'affaires de 10 millions d'euros en 2012. Michel Chabran veut que ses convives renouent avec les plaisirs de la table y compris au déjeuner et, à 63 ans, la retraite n'a pas encore sonné pour lui.

Louisette Gouverne,

à Valence

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