Seafoodexport veut contrôler son approvisionnement

L'entreprise a amorcé une diversification dans la pêche et la première transformation.

« Notre c?ur d'activité reste pour l'instant l'Atlantique nord, mais le Maroc devrait supplanter cette zone géographique d'ici à 2010. » Président de Seafoodexport, David Sussmann a investi en 2008 un peu plus de 1 million d'euros dans une usine de transformation au sud d'Agadir.

D'autres investissements, pour une enveloppe d'environ 5 millions d'euros, sont prévus pour 2011. Ils portent sur l'acquisition d'autres pêcheries et l'affrètement de bateaux. « Nous espérons pêcher 70.000 tonnes sur cette zone », annonce David Sussmann. Seafoodexport achète et vend dans le monde entier des produits de la mer. Pour les deux tiers des pélagiques (sardines, maquereaux, etc.) qu'elle vend à des conserveries et aux pêcheurs de thon.

prise de participations

La PME installée à Marseille réalise un chiffre d'affaires, stable en 2008, de 54 millions d'euros, avec 61 salariés. Elle connaissait depuis les années 1990 une croissance moyenne de 30 %. « Nous avons anticipé la crise, se félicite Davis Sussmann. Depuis plus d'un an, je diversifie et restructure l'entreprise. Je serre les boulons. Cela va nous permettre d'être profitable en 2009. » En 2008, son résultat net était de 294.000 euros (91.000 en 2007).

Seafoodexport fonde son développement sur des partenariats exclusifs avec des usines de conditionnement ou des navires de pêche. La PME prend en charge le contrôle qualité, les ventes, la logistique, le marketing et même le financement d'investissements. « Nous achetons des poissons congelés, puis nous les vendons, parfois après avoir assuré une première transformation », précise David Sussmann. « L'Afrique de l'Ouest et le Maghreb prennent pour nous de plus en plus d'importance, qu'il s'agisse de vendre ou d'acheter, remarque David Sussmann. Cette zone a été peu impactée par la crise alors que nous constatons un important ralentissement en Chine et en Russie. »

Hier simple négociant, Seafoodexport s'engage de plus en plus en direct dans la pêche et la première transformation de poissons. David Sussmann estime que, « à terme, nous ne ferons plus de négoce. Nous contrôlerons tous nos approvisionnements ». La société prévoit ainsi de prendre en 2010 des participations dans des fermes d'aquaculture (morues et huîtres) au Canada. Elle devrait également investir en Norvège en 2011 dans une unité de séchage de morues dont la production sera vendue aux Caraïbes, zone forte consommatrice de produits à faible valeur ajoutée. G. T., à Marseille

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