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La promotion de sites commer­ciaux sur Internet a servi de tremplin à Activis, agence créée il y a neuf ans à Mulhouse, pour élaborer une stratégie ambitieuse de spécialiste du e-marketing.

Des PME régionales suivies de groupes internationaux (Swatch, Orange) lui ont confié des missions linguistiques : les clients souhaitent apparaître en première page des résultats du moteur de recherche Google lorsque l'internaute sélectionne certains mots-clés. « La qualité du référencement relève d'une centaine de critères, dont la popularité de votre site », explique Patrick Rein, actionnaire et président d'Activis (38 salariés).

La clientèle internationale et les activités exportatrices des donneurs d'ordres locaux ont incité le fondateur à recruter des équipes multiculturelles, avec dix nationalités représentées dont la Chine, le Japon et la Russie.

L'entreprise se diversifie cette année dans l'analyse du comportement des internautes. Elle crée un centre de recherches en partenariat avec l'université de Haute-Alsace et huit PME régionales.

En formalisant les règles du e-marketing, en inventant de nouvelles prestations comme la gestion de la réputation des clients sur Internet, cette « cogi­factory » aspire à une renommée internationale. La démarche a permis la création d'une filière pour la formation, en licence professionnelle, de 20 jeunes spécialistes du référencement.

joint-venture à dublin

Activis a réalisé 3,9 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2008, en croissance de 40 %, et vise 18 % de progression à périmètre équivalent en 2009. « Nous devons encore grandir pour intégrer des compétences complémentaires », annonce Patrick Rein, qui prépare un développement international en joint-venture à Dublin et une croissance externe en Île-de-France.

« Sur cinq ans, la stratégie vise à accroître notre présence dans les îles britanniques et au Benelux. Et nous aurons besoin d'un partenariat en Amérique du Nord », précise le dirigeant. Activis, qui vient d'emménager dans un bâtiment de 1.200 mètres carrés en zone franche à Mulhouse, ne présente pas d'endettement.

Patrick Rein, qui valorise sa société à 4,8 millions d'euros, compte procéder aux prochaines étapes de sa croissance en autofinancement et par échanges d'actions.

Olivier Mirguet, à Mulhouse