Salpa relance la Marquise de Sévigné

La chocolaterie se spécialise dans le cadeau d'entreprise et s'associe avec Fauchon pour le conditionnement de thé.

alsace/AGROALIMENTAIRE

Marquise de Sévigné était une marque presque centenaire quand Paul Burrus, un industriel alsacien, la racheta il y a trente-six ans. Jean-Paul Burrus, son fils, rêve de redynamiser ce morceau du patrimoine régional. La Société alsacienne de participations agroalimentaires (Salpa), dont il a pris la direction en 1996, sera le vecteur d'un investissement basé sur le recrutement de commerciaux dans un centre de vente par correspondance à Geispolsheim, près de Strasbourg. « Je crée cette année un département spécialisé dans les cadeaux d'entreprise, qui réalisera à court terme 1 million d'euros de chiffre d'affaires », annonce Jean-Paul Burrus. Second pilier de la relance, Marquise de Sévigné bénéficiera cet automne d'un nouveau comptoir de vente directe à Paris, avenue Victor-Hugo, pour 600.000 euros d'investissement.

Depuis treize ans, Salpa a pris l'habitude de faire travailler trois gammes alimentaires en symbiose. Le chocolat, les thés et les cafés en vrac partagent le canal de distribution, géré en direct, de 65 magasins Coffea répartis sur toute la France. La rénovation en cours de ce réseau mobilise 1,5 million d'euros par an. Malgré la chute de ce marché de grande consommation, estimé à 3,5 % par Jean-Paul Burrus sur l'exercice passé, les magasins rénovés affichent entre 15 % et 18 % de croissance. « Le développement va accélérer en franchise », annonce Jean-Paul Burrus, qui prévoit 8  ouvertures en deux ans.

Séduire les chaînes

Le commerce du thé, dernière activité rattachée aux métiers de la Salpa, fait l'objet depuis l'année dernière d'une association originale avec Fauchon. La célèbre épicerie fine a porté 50 % de l'investissement réalisé dans une usine de conditionnement à Geispolsheim. Le site a coûté 3,7 millions d'euros, et son démarrage immédiat a entraîné 20 créations d'emplois. Cette filiale commune baptisée Herbapac a réalisé 3,8 millions d'euros de chiffre d'affaires dès la première année. « Nous allons ouvrir cette usine à des clients extérieurs, propose Jean-Paul Burrus. Nous pourrions lentement développer le chiffre d'affaires et nous lancer à l'export. » Avec ses petits sachets de thé en soie, confectionnés à la main, l'objectif est de séduire des chaînes de restauration ou des groupes hôteliers comme Accor. « Notre stratégie patrimoniale n'appelle pas une croissance rapide du chiffre d'affaires », prévient Jean-Paul Burrus. En 2008, Salpa (369 salariés) a réalisé 41,2 millions d'euros de chiffre d'affaires consolidé, pour un résultat net à l'équilibre. Olivier Mirguet, à Strasbourg

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