Viquel résiste à la concurrence asiatique

Depuis soixante ans, l'entreprise d'articles de bureau et scolaires parie sur l'innovation pour se développer sur un marché très concurrentiel.

Picardie/papeterie

Viquel fête cette année son 60e anniversaire. Soixante ans pendant lesquels l'innovation technologique a toujours été au c?ur des préoccupations des dirigeants et qui ont permis à l'entreprise de se démarquer sur un secteur très concurrencé par les pays asiatiques. L'histoire de la PME commence juste avant la Seconde Guerre mondiale lorsque Georges Viquel découvre le PVC. Il décide alors de l'utiliser pour des articles de maroquinerie, sacs à main en plastique vernis et autres accessoires. Mais c'est en 1949 que l'entreprise prend son essor, avec l'arrivée du PVC en feuilles. Georges Viquel invente alors le premier protège-cahier en plastique, puis les feuilles protège-livre en rouleaux. Le succès est fulgurant et les demandes bien supérieures aux capacités de production des ateliers situés à Paris, à Ménilmontant. Dix ans plus tard, Georges Viquel décide de quitter la capitale pour s'implanter à Oulchy-le-Château (Aisne). Y seront produits bien sûr les fameux protège-cahiers, mais aussi de nouvelles gammes de trousses, de classeurs et toujours des petits articles de maroquinerie, aujourd'hui désuets, comme des porte-peignes.

se différencier pour durer

Au décès de son père, c'est son fils, Gérard, qui reprend tout naturellement les rênes de l'entreprise. « J'ai eu la chance d'arriver au moment où la grande distribution faisait son apparition, constate l'actuel PDG. Jusqu'au premier choc pétrolier, il suffisait de produire pour vendre ! » Conscient que pour assurer la pérennité de l'entreprise il doit se différencier de la concurrence, Gérard Viquel mise sur l'innovation et sur un nouveau matériau plastique, plus rigide. C'est ainsi qu'au début des années 1970 il sort la première chemise trois rabats en PVC, puis de nouvelles gammes de classeurs colorés avec des imprimés. « Nous étions devenus le plus gros transformateur de matière première en France », précise le dirigeant, qui se lance aussi dans la bagagerie scolaire en rachetant des licences. Mais l'entreprise est très dépendante de la grande distribution (80 % de son chiffre d'affaires). Pour assurer son avenir financier, le dirigeant cède 34 % à Lancel. « Cette augmentation de capital nous a permis d'acquérir une nouvelle dimension financière et de nous doter d'une plate-forme logistique performante. » Jusqu'au rachat des parts de ses associés en LBO avec le soutien de Lyon Expansion et de BNP Développement.

Redistribution des responsabilités, démarrage de l'export, les années 1990 voient une réorganisation de l'entreprise marquée par l'arrivée de Vanessa Viquel, fille du dirigeant, et l'achat d'une nouvelle usine qui permet à Viquel d'être maître de sa production de matière première. Aujourd'hui, Viquel (175 salariés) réalise un chiffre d'affaires de 30 millions d'euros dont 30 % à l'export. « Nous travaillons sur l'amélioration de l'empreinte environnementale avec la gamme ?V. Ecology?, réalisée à partir de 50 % de polypropylène recyclé et des colorants non toxiques, précise Gérard Viquel. Mais l'innovation reste notre moteur et nous prévoyons une nouvelle avancée technologique dans les matières premières pour 2010? » n

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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je voudrais savoir se que j,espere sa va pas ferme car nous travaillons pour vous

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