Compagnies du Monde parie sur le luxe

La nouvelle agence de voyages qui vient d'ouvrir à Paris accueillera également des expositions d'artistes.

Île-de-france/tourisme

Dans un contexte de chute des ventes de voyages, qui continue de sévir en septembre, les initiatives dans le secteur du tourisme sont rares et donc elles se remarquent. L'ouverture d'une agence de voyages avenue de l'Opéra, à Paris, à la marque Compagnies du Monde, dotée d'une flamboyante façade rouge, n'est donc pas passée inaperçue. D'autant que son propriétaire, Jean-Alexis Pougatch, a décidé également de dédier le lieu à l'art en organisant des expositions d'artistes et en se transformant à l'occasion en galerie d'art. Il ouvre la saison avec les photos de l'artiste japonais Kimiko Yoshida.

Dans une conjoncture peu porteuse, Jean-Alexis Pougatch prend un pari de taille douze ans après la création de son groupe. Tout avait débuté avec la Compagnie des États-Unis et du Canada, suivie de celle de l'Amérique Latine, des Indes et de l'Extrême-Orient, de l'Afrique Australe et de l'Océan, des Plages et, tout dernièrement, de la Polynésie. À chaque fois, l'objectif est d'être capable de proposer à une clientèle haut de gamme des voyages sur mesure. Un modèle qui n'est pas sans rappeler un autre acteur du tourisme, installé à quelques dizaines de mètres : le groupe Voyageurs du Monde. « Nous sommes plus pointus dans le haut de gamme que Voyageurs du Monde », assure le fondateur de Compagnies du Monde, qui souligne que cela ne l'empêche pas d'admirer son concurrent. Jean-Alexis Pougatch souligne que ses clients dépensent plus de 3.000 euros par personne et par voyage. Pour les surprendre, il référence les hôtels les plus extraordinaires tels que le Soneva Kiri en Thaïlande qui propose des nids géants accrochés dans les arbres au-dessus d'un lagon.

Malgré leur fort pouvoir d'achat, la clientèle de ce tour-opérateur n'a pas été épargnée par la crise. Les ventes seront en retrait de 22 % en 2009, après 8 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2008. Le dirigeant affirme qu'il s'agit là de la conséquence d'une décision : « ne pas baisser les marges » après avoir dégagé l'an passé un bénéfice de 304.000 euros. Pour 2010, le tour-opérateur distributeur « n'attend pas de miracle ». Son objectif est de démontrer que son concept d'agence-galerie d'art est viable pour, à terme, dupliquer ce modèle dans cinq à six grandes villes de France et peut-être aussi en Belgique. Héléna Dupuy

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