Centravet s'appuie sur le modèle coopératif pour se développer

La forte adhésion des milieux vétérinaires permet à ce distributeur de médicaments, aliments et matériel médical pour les animaux d'afficher de bons résultats 2009.

L'assemblée générale de Centravet va adopter ce lundi soir à Dinan (Côtes-d'Armor) les comptes annuels très positifs de la coopérative de distribution vétérinaire. Pour son dernier exercice, Centravet a atteint 303 millions d'euros de chiffre d'affaires en hausse de 2,86 % et un résultat net après impôts de 8,5 millions d'euros, +13 %. L'entreprise intervient sur le marché de la distribution vétérinaire, à la fois dans le médicament, le pet-food et le matériel médical.

Créée en 1973 à Plancoët, sous la forme d'une entreprise classique, Centravet est devenue une coopérative cinq ans plus tard. Selon Eric Humbert, président du directoire, « il existait un besoin collectif de disposer d'un tel outil professionnel. Aujourd'hui, les actionnaires sont les vétérinaires eux-mêmes, 4.365 au total ». Soit près d'un vétérinaire français sur deux, propriétaire de parts qu'il peut revendre à tout moment. En plus des remises, chacun de ces actionnaires va ainsi recevoir 2 % du chiffre d'affaires qu'il a réalisé avec Centravet l'an dernier en guise de dividendes, ce qui permet de fidéliser ces clients-actionnaires en plus du partage des mêmes valeurs.

Cette forte adhésion du monde vétérinaire permet à Centravet de se placer en deuxième position sur son marché derrière la société américaine Alcion (468 millions d'euros de chiffre d'affaires). Le n°3 du marché, Covéto, est deux fois plus petit que la société Centravet.

Grande réactivité

Depuis la création d'un centre de distribution à Castelnaudary (Aude) en 2009, Centravet distribue ses produits dans tout l'Hexagone à partir de ses six implantations, établissements pharmaceutiques et plate-formes d'aliments. « 80% des commandes de nos adhérents sont réalisées par Internet depuis 2003. Ce qui permet une grande réactivité, mais oblige également à disposer de nombreux produits en stocks », explique le directeur, à la tête d'une équipe de 280 salariés. Des stocks qui, au total, représentent 31 millions d'euros. Notamment des produits alimentaires qui représentent la majorité de l'activité de l'entreprise. C'est ce segment du marché vétérinaire qui est le plus dynamique là où celui du médicament accuse un tassement. La progression constante du nombre d'animaux domestiques en France, chiens et chats bien sûr, mais avec une nette tendance aux petits rongeurs et furets ces dernières années, tire le marché.

« Le statut coopératif est plein de vitalité. Il a des inconvénients bien entendu, en particulier l'impossibilité de recourir à la levée de fonds en Bourse, mais il permet des stratégies à moyen-long terme, ce qui n'est plus le cas, hélas, dans beaucoup d'entreprises », analyse Eric Humbert. Avec trois autres coopératives vétérinaires, en Allemagne, Belgique et Pays-Bas, il a fondé Avetco. Ce groupement européen d'intérêt économique (GEIE) réalise des recherches de fournisseurs et partage les bonnes pratiques. Le GEIE agit également comme un outil de lobbying au niveau européen. n

Commentaire 1
à écrit le 23/03/2010 à 7:23
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Publi-reportage ayant comme objectif de colporter des infos fausses pour déstabiliser les clients des concuurrents :ALCYON (et non ALCION) est une société française ayant comme uniques actionnaires 4000 vétérinaires libéraux exerçant en France.Nous s...

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