Novapost a lancé une nouvelle levée de fonds

La société dématérialise les bulletins de salaire pour les entreprises et les stocke dans le coffre-fort numérique créé pour chaque salarié.

L'idée ? Jonathan Benhamou l'a eue pendant qu'il suivait le cursus HEC Entrepreneurs. C'est là qu'il a rencontré son cofondateur, Clément Buyse, aujourd'hui responsable des opérations. C'est là aussi qu'il a eu Pierre Kosciusko-Morizet, PDG et cofondateur de Priceminister, comme enseignant puis comme investisseur dans son projet. Le directeur technique ? Il était assis à côté de lui dans un avion et lisait un livre sur les langages de développement. Enfin, c'est dans une ancienne usine à manège qu'il a installé les bureaux de Novapost, la société qu'il a cofondée en septembre 2007, à Paris, avant même d'avoir fini son cursus. Aujourd'hui âgé de 26 ans, Jonathan Benhamou va vite. Comme Novapost dont l'effectif va passer de 14 personnes en février à 20 en avril.

Au départ, l'idée était de créer des boîtes aux lettres électroniques individuelles, transposition dans le monde numérique de nos classiques boîtes aux lettres. Le projet devait intéresser les grands émetteurs qui cherchent à dématérialiser les factures envoyées à leurs clients. Outre l'aspect écologique de la dématérialisation, l'intérêt est que les documents sont sécurisés, accessibles en permanence via un simple navigateur sur Internet. Pendant plus d'un an, l'équipe développe donc la technologie et démarche les prospects. Sans grand succès. « Les grands émetteurs que nous démarchions soit n'étaient pas prêts à dématérialiser, soit avaient démarré un projet de leur côté », constate Jonathan Benhamou. Novapost choisit alors de développer des offres métiers. Une rencontre avec la direction des Ressources Humaines de la chaîne de télé M6 et le vote de la loi autorisant la dématérialisation des bulletins de salaire, en mai 2009, décident de la direction à prendre, Novapost dédie sa technologie aux Ressources Humaines (RH).

Concrètement, l'entreprise transmet à Novapost les informations pour la paie. Novapost les traite et émet les bulletins de salaire. Le tout est signé numériquement, horodaté et archivé chez CDC Arkhinéo, archiveur à valeur probante qui garantit la conservation des données pendant 45 ans ! Les employés qui ont choisi de recevoir leurs bulletins de paie sous forme numérique sont informés du dépôt du bulletin dans leur coffre-fort électronique dont la création et l'usage sont gratuits. Les autres salariés reçoivent le bulletin papier. Les entreprises réalisent entre 30 % et 70 % d'économies sur la production, la mise sous pli, l'envoi et l'archivage des bulletins de salaire.

Outre M6, Novapost a séduit Canal+, Ubisoft, Priceminister et bien d'autres. La société a traité 500.000 bulletins de salaire en 2009, elle a prévu d'en traiter plus de 3 millions cette année. En 2010, avec un chiffre d'affaires supérieur à 1 million d'euros, elle devrait atteindre son point d'équilibre. Une troisième levée de fonds est en cours. Elle financera le développement de nouvelles offres. « Une fois que les particuliers auront leur coffre-fort électronique, on peut imaginer beaucoup d'applications », suggère Jonathan Benhamou. n

Commentaire 1
à écrit le 23/03/2010 à 21:02
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au debut ça ma parus un peu bizard mais finalement j'ai compri, c'est exactement ce qu'il nous faut pour d'une part facilité l'accés à l'information et d'autre part pour contribuer et sauvegarder l'environnement. en tout le domaine est tres bien expl...

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