Le Saint poursuit sa conquête de l'Ouest

Le groupe veut devenir la référence en matière de distribution de produits frais dans le Grand Ouest. Sa stratégie : multiplier les acquisitions.

Le grossiste en fruits et légumes Le Saint continue à pousser ses pions dans l'ouest de l'Hexagone. L'entreprise vient ainsi de racheter Templier Primeurs, à Nantes. Forte d'un chiffre d'affaires de 4,4 millions d'euros, la nouvelle acquisition du grossiste de Bourg-Blanc (Finistère) est spécialisée dans la restauration collective. « Pour le groupe, ce rachat présente deux avantages : celui de renforcer notre présence sur Nantes qui, avec son bassin de vie de 700.000 habitants, représente un marché important, et améliorer notre savoir-faire sur la restauration de groupe », affirme Denis Le Saint. En compagnie de son frère, Gérard, il soumet son groupe à un développement forcé. Son objectif est de devenir la référence sur la fourniture de produits frais sur le Grand Ouest d'où cette boulimie de rachats d'entreprises ces dernières années.

Sur un territoire aussi vaste, la question de la logistique est essentielle. C'est la raison de la récente implantation de la filiale du groupe, Top Atlantique, dédiée à l'achat et la commercialisation de produits frais de la mer, à Lorient. C'est désormais à partir du port de pêche breton le plus actif que s'opèrent les expéditions quotidiennes vers plus de 500 clients du groupe dans le secteur. Le Saint y a investi 400.000 euros dans 2.000 m2 de locaux situés près de la criée. Ce qui lui permet une connexion logistique plus facile avec les autres criées bretonnes. Grâce à cette extension, Denis Le Saint pense que Top Atlantique (48 salariés) peut atteindre 20 millions d'euros de chiffre d'affaires d'ici trois ans (16 millions d'euros aujourd'hui). « En plus de nos clients habituels, nous proposons aux adhérents du groupement Creno, dont nous sommes l'un des fondateurs, de passer par notre intermédiaire pour leurs achats de produits de la mer. »

valorisation des fruits

Au sein de ce groupement d'achats national, Le Saint cherche à améliorer la valorisation des fruits et légumes. Toute la difficulté du secteur tient en des variations erratiques des prix d'achat en fonction des récoltes et de la capacité des acteurs à créer des marques reconnues. « Nous avons, par exemple, initié la marque Merci maman, proposant des fruits adaptés aux goûts et à l'appétit des enfants, qui peuvent être transportés dans une boîte dédiée, la Boit'à fruits. L'idée a ensuite été reprise au sein de Creno. » En ce moment, Le Saint développe une nouvelle marque, Charnel. Positionnée sur le créneau des fruits de qualité supérieure, elle propose des fruits de saison à maturité, pour un surcoût de 30%.

En raison de ces développements, le chiffre d'affaires du groupe se maintient à 150 millions d'euros alors que la saison 2009 a été décevante, selon les professionnels, avec des prix en recul de 10 % à 15 % en pleine saison sans que cela soit pleinement compensé par une augmentation des quantités vendues. « Les conditions difficiles du marché en 2009 nous rappellent qu'il faut toujours être en mouvement. Notre métier est de proposer un service à nos clients. Après les fruits et légumes, demain, ce sera peut-être les produits laitiers ou la viande. » n

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