Mäder multiplie rachats et partenariats pour s'imposer

La société qui est devenue l'un des leaders mondiaux des peintures et composites techniques a reçu jeudi soir à Reims le prix de l'Ambition pour la région Nord-Est, catégorie International.

Mäder est un groupe européen de dimension internationale. Notre développement à l'export repose sur la capacité d'innovation de nos unités de recherche françaises, suisses et allemandes. Nous centralisons toute notre R&D dans ces trois pays historiques du groupe et renforçons notre présence à l'international par des accords de partenariats et des joint-ventures?», tient à préciser Antonio Molina, président du groupe Mäder, en introduction à la présentation de son entreprise.

accords de partenariat

Née du rachat en 1993 d'une entreprise régionale basée à Maroeuil (Pas-de-Calais), Mäder est aujourd'hui un des plus grands fabricants mondiaux de peintures et composites industrielles. Quand Antonio Molina rachète Corsain, cette PME vend ses peintures uniquement sur le marché français. Aujourd'hui, dix-sept ans et plusieurs opérations de croissances plus tard, le groupe réalise une centaine de millions d'euros à l'export sur un chiffre d'affaires d'environ 150?millions euros. Entre-temps, il s'est rebaptisé Mäder du nom de la société suisse acquise en 2000, a racheté 14 entreprises en Europe, a réalisé deux joint-ventures en Italie et en Chine, et a monté deux accords de partenariat au Japon et aux États-Unis. De ses 13 sites de production répartis en France, en Suisse, en Allemagne et en Chine sortent 28.300 tonnes de peintures et 11.000 tonnes de résines par an.

Grâce à cette croissance ciblée sur les revêtements à fort contenu technologique, Mäder est devenu un acteur majeur des marchés tels que le ferroviaire, l'aéronautique et l'automobile. Il fournit Toyota au Japon, Ford et ses équipementiers aux États-Unis, et il livre Alstom jusqu'en Chine. Sa peinture protège les boosters de la fusée Ariane, habille les tramways de Valenciennes et recouvre les nez des avions Mirage et Rafale de Dassault. «?Pour nous développer à l'export, nous devions avoir une vraie avance technologique sur nos produits. La R&D est au coeur de notre stratégie d'entreprise. Elle mobilise 14?% de nos effectifs et nous lui consacrons 8?% de notre chiffre d'affaires?», souligne Corinne Molina, secrétaire général du groupe.

Outre le prix de l'Ambition pour la région Nord-Est en 2010, cette croissance à l'international hors du commun a valu à Corinne Molina d'être reçue l'an passé par Christine Lagarde, ministre de l'Économie «?Nous avons échangé sur les difficultés des PME françaises à bénéficier d'une assurance-crédit à l'export?», confie Corinne Molina.

Le groupe prenant de l'ampleur, il a spécialisé en 2009 ses sites industriels par marché et s'est structuré en trois pôles dédiés respectivement aux peintures industrielles, aux peintures décoratives et aux composites. Et il a poursuivi son développement à l'international par un nouveau partenariat conclu début 2010 avec l'industriel indien Bhimrajka sur les marchés ferroviaire et automobile. n

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