Au bord du gouffre, il y a sept ans, la Poterie Lorraine, numéro un français du pot horticole, a retrouvé des couleurs. Au propre comme au figuré, puisque, désormais, près d'un cinquième de sa production est vendu pigmenté. « Nous sommes les seuls en France à faire cela. C'est notre terre très limoneuse, sans aspérité qui nous le permet », explique Jean-Claude Fringand, le sauveur de l'entreprise, qui a délaissé l'émail et le coulage, trop coûteux, au profit d'une production peinte, plus automatisée et positionnée en entrée de gamme.

12 millions de produits par an

Parallèlement, le dirigeant a musclé les forces de vente et doublé le chiffre d'affaires à l'export. Puis, voici trois ans, il a repris la Générale de Poterie d'Alsace et ses 16 salariés. Depuis, la poterie, fondée à Jeanménil (Vosges) en 1881, affiche une belle santé. L'ensemble pèse 7 millions d'euros de ­chiffre d'affaires et emploie 68 salariés (87 avec les agents commerciaux).

La PME fabrique annuellement 12 millions de pots et balconnières, vendus pour moitié dans les grandes surfaces spécialisées. Le reste alimentant à parts presque égales le marché des professionnels de l'horticulture et celui des grossistes à l'exportation.

À présent, la PME cherche des axes développement sur le marché des architectes d'intérieur et celui des grossistes en fleuristerie. Mais surtout, elle mise sur le négoce pour booster son développement. « Cette activité ne pèse aujourd'hui que 5 % de notre chiffre d'affaires. Nous allons l'augmenter de façon significative et compléter notre gamme de 700 références », explique-t-il. L'objectif affiché est d'augmenter de 50 % le chiffre d'affaires d'ici à quatre ans. Jean-Marc Toussaint, à Jeanménil