Polyplus Transfection est spécialiste du transfert de matériel génétique dans les cellules humaines, ce que désigne le terme « transfection ». L'entreprise a procédé à trois levées de fonds pour lancer une quinzaine de molécules exclusives et les valoriser sur les marchés mondiaux de la recherche pharmaceutique. « Nous apportons des outils de transfection des cellules humaines, pour faire de la production dans les industries de la biotechnologie et de la pharmacie, explique Mark Bloomfield, directeur général de Polyplus à ­Illkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin). Une dizaine de sociétés évoluent dans notre coeur de métier. Nous avons réussi à prouver la toxicité moindre de nos molécules, notamment en présence de sérums et d'antibiotiques. »

De nombreuses applications médicales

Les projets de recherche accompagnés par Polyplus, dans des laboratoires académiques ou dans l'industrie, couvrent un large éventail d'applications médicales, dont les anticancéreux ou le traitement des maladies immunitaires.

L'entreprise, fondée en 2001 par des universitaires et des chercheurs au CNRS, a stabilisé ses effectifs à 27 salariés et sa masse salariale à 2 millions d'euros. Le chiffre d'affaires (3,2 millions d'euros) escompté en 2010 tient compte de la cession d'une licence à Kempbio, société de services en biotechnologie basée dans le Maryland, aux États-Unis. L'exercice 2010 sera, pour la première fois, à l'équilibre. À terme, les investisseurs (CIC, Avenir Finance) présents lors des trois levées de fonds pour 5,3 millions d'euros pourraient vendre Polyplus à un groupe pharmaceutique mondial. Mirus, le concurrent américain, a été cédé à Roche pour 125 millions de dollars en juillet 2008. « Nous ne cherchons pas un acheteur, et continuons de valoriser nos activités à court terme avec l'appui des avances remboursables d'Oséo », affirme cependant Mark Bloomfield.