Lydea part à la conquête des yachts de luxe

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Nom de code : Lydea pour Luxury Yacht Equipment Associated. Objet : créer des équipements en fibres de carbone à la hauteur du standing des yachts. Trois entreprises de la région nantaise aux activités complémentaires, Acebi, Jallais et SA2EI, ont créé en avril dernier l'association Lydea afin de mutualiser leurs moyens pour s'implanter sur ce marché. Le projet consiste à concevoir, pour les yachts de luxe, une gamme complète d'équipements de pont standardisés en matériaux composites pour remplacer l'acier et l'aluminium. « La fibre de carbone supprime la corrosion et permet de réduire la taille et le poids des équipements, donc l'encombrement, tout en améliorant leur rigidité et leur esthétisme », détaille Jean-Pierre Moreau, président de Lydea et PDG d'Acebi (5,6 millions d'euros de CA dont 85 % à l'export, 40 salariés). Un projet insensé par ces temps de crise ? Loin de là : en août dernier, les professionnels comptaient quelque 200 yachts de plus de 30 mètres en construction dans le monde. Ils en dénombrent 450 aujourd'hui.

nouvelles opportunités

Les trois PME y voient donc un bon relais de croissance. Victime de la concurrence des produits asiatiques, Acebi, spécialisée dans les systèmes de mise à l'eau d'embarcations de sauvetage et les équipements pour navires (passerelles d'accès, pont latéral, grue télescopique, etc.), doit compenser la perte de marchés avec la marine marchande qui représentaient le tiers de son activité, le reste provenant du militaire et de l'offshore. Pour Jallais (30 millions d'euros de CA, 320 salariés), il s'agit de rééquilibrer sa croissance afin de réduire de 50 % à 30 % sa dépendance vis-à-vis de l'aéronautique et notamment d'Airbus pour qui elle fabrique des pièces en aluminium. Ses autres secteurs d'activité sont la menuiserie intérieure pour les grands bâtiments et l'outillage pour diverses industries. « Nous recherchions des opportunités de travailler avec l'industrie navale, précise Virginie Jallais, directrice de l'entreprise éponyme. Lydea va nous permettre de développer nos propres produits et de nous implanter sur de nouveaux marchés. »

L'ouverture à de nouveaux secteurs fait aussi partie des objectifs de SA2EI, spécialisée dans la sous-traitance électronique et électrotechnique. « Mais nous nous situons plus dans le préventif, assure Annie Tréhondat, directrice générale, afin d'anticiper notre risque de dépendance avec certains de nos clients. » Lydea doit de plus permettre à SA2EI « d'élargir son champ de compétences » en abordant le secteur innovant des composites et « attaquer le marché des yachts de luxe, ce qu'il aurait été impossible de faire seul ».

gammes élargies

De fait, SA2EI et Jallais vont profiter des « clés d'entrée » de Jean-Pierre Moreau sur cette niche de marché, Acebi fournissant depuis 2003 des équipements aux plus grands spécimens du genre comme le Kogo. Lydea a déjà reçu des commandes d'échelles de coupée et de passerelles arrière suite aux salons de Monaco et d'Amsterdam. Les gammes vont progressivement être élargies aux grues de mise à l'eau d'embarcations et autres mâts télescopiques. Jean-Pierre Moreau vise pour Lydea 10 millions d'euros de CA d'ici à fin 2010 et une transformation en société anonyme. n

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