Microsoft est freiné par de multiples obstacles

Le coût total de la migration et sa durée peuvent retarder l'adoption de Windows 7 en entreprise. La percée de nouveaux modèles alternatifs, tel le client virtuel, obscurcit l'horizon du géant de Redmond.

En 2009, de nombreuses sociétés ont réduit leurs budgets informatiques. Pour Annette Jump, analyste au cabinet Gartner, les entreprises vont prolonger le cycle de vie de leurs PC sous Windows XP jusqu'en 2011. Ensuite ? Le déploiement vers Windows 7 ne pourra peut-être plus s'envisager sereinement, car les postes de travail en place, devenus très âgés, devront être renouvelés. Et, d'ici là, les architectures alternatives, à base de serveurs et de postes de travail virtuels, auront gagné en maturité.

Immanquablement, il existe un coût associé à chaque migration système. C'est la raison pour laquelle les vastes parcs informatique étaient jusqu'ici renouvelés par quart tous les ans, sur quatre ans. Sauf en période de crise où les mises à niveau sont plus espacées. L'entreprise reporte ses investissements et saute une étape ; Windows Vista en a fait les frais. Par conséquent, elle doit migrer d'un coup après six ou huit ans et donc prévoir une dépense plus importante, composée de matériels et de logiciels. En fait, il faut distinguer le choix des PME de celui des grandes entreprises. Les petites structures utilisent l'environnement système qui vient avec chaque PC acheté.

En revanche, les grandes entreprises exigent plus de temps pour tester la compatibilité de leurs applications métiers et pour créer des images systèmes adaptées à leur parc informatique. C'est pourquoi « les premières migrations d'envergure interviendront seulement à partir du premier semestre 2011 », prévoit Annette Jump. Dernière motivation des grandes entreprises pour ne rien changer d'ici là : l'assistance sur Windows XP sera assurée par Microsoft jusqu'en 2012.

Les architectures alternatives reposent sur de nouveaux serveurs physiques et souvent virtualisés ; elles rencontrent un intérêt croissant dans l'entreprise car les investissements sont reportés du poste client vers le datacenter.

Choix d'infrastructure

La réussite de Windows 7 reste donc subordonnée au choix d'infrastructure mené d'ici à 2012. « Tout déploiement de nouveau système représente un coût pour l'entreprise. Lorsqu'elle veut réduire ses dépenses informatiques, elle analyse d'abord la rentabilité de ses PC de bureau et le coût de leur évolution régulière, tous les quatre ans. Avec une approche plus centralisée, l'entreprise peut sécuriser ses ressources et différer ses investissements de plusieurs années », confirme Annette Jump.

 

Sidetrade compte migrer en 2010

La version entreprise de Windows 7 séduit Sidetrade, dont les services contribuent à réduire les impayés. La PME d'une centaine de collaborateurs (7,8 millions d'euros de chiffre d'affaires) veut mutualiser ses ressources matérielles : « Plutôt que d'avoir à dédier un PC par client pour nos échanges entre systèmes d'informations, le PC sous Windows 7 assurera la compatibilité avec chacune des interfaces. Ses machines virtuelles vont nous permettre de faire des économies », explique Loïc Mathieu, le directeur technique. Il perçoit d'autres avantages à la dernière mouture de Microsoft, comme les accès distants à la messagerie sécurisés, plus légers et plus faciles à mettre en oeuvre. « Nous effectuerons la migration vers Windows 7 au cours du second semestre 2010 sans doute, sur une partie significative de notre parc », prévoit-il.

Commentaire 1
à écrit le 18/10/2009 à 10:32
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Linux est une alternative séduisante....

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