Les professionnels de la place considèrent toutefois que la première métropole de l'Ouest s'en sort mieux que ses rivales de l'Est (? 30 % pour Lyon et ? 42 % pour Strasbourg (1)). « Nous nous attendions à un coup de frein plus brutal, reconnaît Philippe Josse, de BNP Paribas Real Estate. Des grosses transactions, huit supérieures à 2.000 m2 et trois de plus de 5.000 m2, ont dopé le marché en fin d'année ». Fidélia Assistance a pris possession de ses bureaux colorés de l'Espace Saupin (5.408 m2), Veolia a confirmé son installation sur le Tripode de l'Île de Nantes (7.844 m2) et l'Union régionale de la coiffure va s'installer dans un immeuble de seconde main sur la zone d'Atlantis, à Saint-Herblain (5.950 m2).

Si l'essentiel des transactions s'est réalisé dans le neuf en 2009 (57 %) et surtout dans l'ouest de l'agglomération (47 %), le marché de seconde main a, lui, fortement progressé (+ 79 %). Conséquence : l'offre dans l'ancien dépasse celle du neuf, ce qui ne s'était pas vu depuis des années et les loyers de seconde main diminuent (129 euros/m2 en centre-ville et 171 euros pour le neuf). « Le stock (+ 20 %) augmente surtout au nord et au nord-est où l'offre dépasse ce que la demande locale peut absorber », analyse Christian Dufour d'IEL.

Et, crise oblige, la frilosité tant des banques que des investisseurs s'est traduite par un coup de frein sur les nouveaux programmes. La commercialisation du foncier d'EuroNantes Gare, opération phare proche de la gare TGV, a été différée et les programmes en cours (Le Phare des Alizés, Axéo et Skyline) peinent à faire le plein, freinant le démarrage des programmes à suivre. « Nous rentrons dans une phase de sous-production », prévient Christian Dufour. Autant de facteurs augurant d'une pénurie de bureaux à Nantes d'ici à deux ans.

(1) Chiffres BNP Paribas Real Estate.