10 solutions pour se débarrasser des passoires thermiques

Par César Armand  |   |  356  mots
(Crédits : Gonzalo Fuentes)
L'association publique-privée Plan bâtiment durable vient de publier un rapport intitulé "Parc locatif privé et rénovation énergétique, 10 propositions pour l’éradication des logements énergivores".

Ils représentent la moitié des logements privés. Selon l'association publique-privée Plan bâtiment durable (PBD), 3,1 des 6,5 millions de logements du parc locatif privés peuvent être considérés comme énergivores. Cela concerne aussi bien des propriétaires occupants que des locataires. Leurs charges sont autant élevées que ne l'est le coût écologique.

Un seuil de consommation énergétique maximal

C'est pourquoi le président du PBD, Philippe Pelletier, a demandé au directeur général de l'Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), Pierre Hautus, et au directeur général de la fédération Soliha (Solidaires pour l'habitat), Michel Pelenc, de s'y pencher. Sans surprise, il en ressort qu'il est nécessaire d'accélérer la rénovation énergétique de ces passoires.

En premier lieu, ces deux professionnels recommandent de fixer l'obligation de respecter un seuil de consommation énergétique décent. A savoir, équivalent aux logements classés F et G. Cela concernerait les maisons dans les zones tendues, c'est-à-dire là où l'offre est inférieure à la demande. Ils recommandent en outre de l'anticiper à 2025 au lieu de 2028, comme cela est actuellement prévu par la loi énergie climat.

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Etendre le Denormandie dans l'ancien à tous les centres-villes

Pierre Hautus et Michel Pelenc proposent en outre de réformer et simplifier le système des aides. Ils préconisent notamment d'accompagner davantage les ménages modestes et très modestes avec des audits, des scénarios de travaux et des plans de financement. Le cas échéant, ces particuliers risquent de ne pas se lancer dans des chantiers.

Plus inattendu, les deux experts appellent à étendre et à renforcer le dispositif "Denormandie dans l'ancien" à l'ensemble des centres-villes. Depuis début 2019, en contrepartie d'une acquisition et de travaux dans les 222 communes du plan "Action cœur de ville", les investisseurs peuvent bénéficier d'une déduction fiscale. L'avantage est également éligible dans les villes ayant lancé une opération de revitalisation de leur territoire (ORT).

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