Éolien terrestre : Volta monte en puissance en Bretagne

Volta, producteur français indépendant d’énergie renouvelable, renforce sa présence en Côtes-d’Armor avec l’acquisition des parcs éoliens situés à Plouguernével et Le Mené. L’entreprise basée à Paris avance aussi sur son projet de renouvellement du parc de Bel-Air près de Plestan. Développant un portefeuille d’environ 40 mégawatts (MW) de projets éoliens terrestres en Bretagne, Volta se positionne comme un acteur de proximité sur l’électricité renouvelable.
Tout juste racheté par Volta, le parc éolien de Plouguernével en Côtes d'Armor, tout comme celui de Le Mené, est équipé de cinq éoliennes d’une puissance unitaire de 800 kW. Les deux parcs ont été auparavant développés et exploités par la société P&T Technologie pour le compte du groupe allemand JLEN.
Tout juste racheté par Volta, le parc éolien de Plouguernével en Côtes d'Armor, tout comme celui de Le Mené, est équipé de cinq éoliennes d’une puissance unitaire de 800 kW. Les deux parcs ont été auparavant développés et exploités par la société P&T Technologie pour le compte du groupe allemand JLEN. (Crédits : Volta)

Appuyé par Arkéa Banque Entreprises & Institutionnels, filiale du groupe Crédit Mutuel Arkéa, Volta vient de racheter deux parcs éoliens terrestres en Côtes d'Armor, auparavant détenus par des investisseurs internationaux.

Après l'acquisition du parc de Bel-Air à Plestan en 2019, le producteur français indépendant d'énergie renouvelable renforce son implantation en Bretagne en reprenant ces deux sites situés sur les communes de Plouguernével et Le Mené et dotés d'une capacité cumulée de 8 mégawatts (4 MW chacun).

Équipés de cinq éoliennes du constructeur allemand Enercon d'une puissance unitaire de 800 kilowatts, ces deux parcs ont été développés et exploités par la société P&T Technologie pour le compte du groupe allemand JLEN.

« Mis en service en 2016, les 10 éoliennes produisent annuellement 17.000 mégawatts /heure d'électricité, ce qui correspond à la consommation d'environ 7.000 personnes. Cette production contribue, à son échelle, à la stratégie d'indépendance énergétique de la région Bretagne » estime Damien Le Piouffle, directeur de l'agence rennaise, ouverte en janvier 2020 par la société parisienne.

Trois éoliennes plus puissantes à Plestan (Côtes-d'Armor)

Structurée autour d'un pôle photovoltaïque, d'un pôle outremer et international et d'un pôle éolien, Volta indique vouloir « s'ancrer durablement sur le territoire breton » et affiche plusieurs projets dans l'éolien terrestre.

L'entreprise, qui s'est lancée dans ce secteur en 2018, avance en parallèle sur le renouvellement (« repowering ») du parc de Bel-Air à Plestan, dont la mise en service est fixée à la fin de l'année 2022.

Ce site jouxte un parc de trois autres éoliennes, « Les Éoliennes du plateau », détenu par EDF Renouvelables, également en phase de renouvellement.

Après quatre mois de travaux menés fin 2021 sur le terrassement et la construction de nouvelles fondations, les trois éoliennes Nordex de Volta, d'une puissance unitaire de 2,3 MW, seront démontées au printemps et remplacées à l'automne par des éoliennes Vestas.  D'une puissance unitaire de 3 MW et d'une hauteur de 165 m, les nouvelles machines seront implantées sensiblement aux mêmes emplacements.

« Ce parc éolien reconfiguré à 9 MW, plus moderne et plus performant, permettra de doubler la production d'électricité en passant de 10 gigawatts / an à 20 GWh/an, et de développer une production d'énergie locale et renouvelable supplémentaire » détaille Damien Le Piouffe. Volta souhaite devenir un acteur de la transition énergétique bretonne. »

Capacité de 40 MW en éolien terrestre

A date, la société développe un portefeuille de projets éoliens terrestres en Bretagne d'une capacité de 40 MW. Ses pistes de projets portent sur le développement de nouveaux sites et sur la reprise de parcs vieillissants.

« Les premiers parcs bretons, notamment en Finistère et en centre Bretagne, ont été construits dans les années 2.000 et certains vont entrer en phase de renouvellement. Avec l'instauration d'une distance minimum de 500 mètres avec les habitations en 2011, l'enjeu pour la Bretagne pour développer son parc est aujourd'hui de dégager du foncier. Volta n'a pas vocation à grandir démesurément. L'entreprise souhaite rester sur du qualitatif et travailler au plus près des collectivités territoriales » ajoute Damien Le Piouffle.

Outre l'appui financier apporté par une banque régionale telle que le Crédit Mutuel Arkéa, le changement de propriétaire des parcs de Plouguernével et Le Mené et le projet global de Volta sont plutôt bien accueillis par les élus locaux.

Gérard Daboudet, le maire de Le Mené se déclare ainsi « satisfait que ces parcs reviennent dans le giron d'une entreprise française affichant d'importants objectifs de développement éolien en Bretagne ».

27.720 euros de recettes annuelles pour Plestan

Membre du réseau des territoires à énergie positive (Tepos), la commune nouvelle de Le Mené s'est engagée il y a plus de dix ans sur la transition énergétique. Elle a notamment inauguré Géotexia, la première unité de méthanisation territoriale en France en 2003 et investi en 10 ans, plus de 40 millions d'euros dans différents projets énergétiques, dont 20% en subventions. 100% de sa consommation d'électricité et 40% de l'énergie totale consommée sont aujourd'hui produites localement.

Pour les élus, le volet financier et fiscal (Ifer à 70%) lié à l'éolien n'est pas négligeable. À Plestan, lors de la présentation au conseil municipal de leur projet de renouvellement des parcs en juin 2021, Volta et EDF Renouvelables avaient estimé que le revenu aux collectivités sur la base d'éoliennes de 3MW s'élèverait à 27.720 euros pour la commune, 109.741 euros pour la communauté d'agglomération Lamballe terre et mer (LTM), 49.858 euros pour le Département et 8.554 euros pour la Région.

La taxe foncière sera de l'ordre de 7.000 euros par an pour la commune.

Au-delà de son activité dans l'éolien, Volta exploite et développe une trentaine de toitures photovoltaïques sur des hangars agricoles dans l'Ouest, notamment en Morbihan et en Ille-et-Vilaine.

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Commentaires 2
à écrit le 24/02/2022 à 20:34
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C'est un bon plan. Il y a un bon régime de vents, c'est pas comme loin dans les Terres, je pense que pour lisser la production, ça serait bien d'acheter les moulins des affluents de la Loire, prix moyen 70 keuro,300 kW h, en gros tout les 5/10 km./

à écrit le 24/02/2022 à 19:05
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Pour adosser l'éolien aux puissantes centrales pilotables indispensables à ce système intermittent il vont choisir des centrales à gaz.. comme celle de Landivisiau (Bretagne)

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