Le béton architectonique de Soriba intègre les nouveaux critères pour l'isolation

L'entreprise vendéenne investira 1,3 million d'euros dans la recherche et développement pour se conformer aux exigences de la réglementation thermique 2012.

C'est un virage important qu'est en train d'opérer Soriba. Cette entreprise vendéenne, située à Challans, est un leader régional de la préfabrication industrielle d'éléments en béton armé. Parmi ses produits, le béton architectonique compte pour moitié dans son activité. Ce béton moulé doté d'un relief décoratif sur la façade apparente permet aux architectes d'obtenir un matériau aux qualités esthétiques et thermiques jusque-là suffisantes. Mais avec la réglementation thermique 2012, la donne va changer. L'isolation se fera désormais par l'extérieur. « Cela va conduire mécaniquement à une diminution de l'utilisation de ce béton architectonique », analyse le PDG de Soriba, Stéphane Garnier. L'entrepreneur a donc pris les devants et doit investir 1,3 million d'euros en recherche et développement (R&D) entre fin 2008 et 2012.

Les premiers résultats sont déjà probants. S'inspirant d'un process allemand, Soriba a mis au point un béton architectonique qui intègre l'isolation. Les éléments peuvent ainsi atteindre 57 centimètres d'épaisseur. "Cela nous permet d'obtenir un béton répondant à la fois à des critères d'isolation thermique, d'étanchéité à l'air et à l'eau, d'inertie lourde, et de parement de façade architectonique", explique Stéphane Garnier. Et d'ajouter : "C'est un matériau qui peut rentrer dans la construction des bâtiments à énergie positive."

Espoirs de développement

Après l'avis favorable du Centre scientifique des techniques du bâtiment (CSTB) pour le neuf, et dans l'attente d'avis pour la rénovation, Soriba s'est lancé dans la construction d'une nouvelle usine. Cinq millions d'euros sont investis dans un site dont la production démarrera au printemps 2011. "En vitesse de croisière, elle permettra de produire environ 200 mètres carrés de béton à isolation intégrée, soit de 55.000 à 85.000 mètres carrés par an", relève Stéphane Garnier. Il estime le potentiel du marché à 600.000 mètres carrés et espère donc en capter de 10 % à 15 %.

Stéphane Garnier a quelques arguments pour atteindre ses objectifs. Tout d'abord, il n'a pour l'instant recensé qu'un seul concurrent. Ensuite, en se positionnant sur un marché de niche, il reste à l'abri des gros industriels du secteur de la préfabrication. De quoi nourrir ses espoirs de développement. Soriba va réaliser cette année un chiffre d'affaires de 5,7 millions d'euros. "On peut le doubler à horizon 2012", estime Stéphane Garnier.

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