Son fondateur Guy Hands, qui a lancé Terra Firma en 1994, a déclaré à Bloomberg que son fonds TFCP III, bouclé pour 5,4 milliards de dollars en 2007, consacrerait 300 à 500 millions $ à ces secteurs.
« Les énergies propres ont été une bulle aux Etats-Unis il y a 5 ans. Mais aujourd'hui nous estimons que les gens sont trop allés dans le sens inverse et sont trop prudents. Sans aucun doute, les énergies propres deviendront une catégorie d'investissements en croissance dans les 5 ou 10 ans », a-t-il assuré.
Un début de portefeuille
Depuis quelques années - depuis qu'il a racheté le groupe de musique EMI en 2007 pour 4 milliards de dollars, au plus haut prix, juste avant la crise - Terra Firma est devenu actif dans ces nouveaux secteurs et s'est déjà constitué un début de portefeuille éolien et solaire, des deux côtés de l'Atlantique. Fin 2010, il a acquis pour 670 millions d'euros le développeur solaire Rete Rinnovabile auprès de l'opérateur italien du réseau, Terna. L'an dernier, via sa filiale Infinis Energy (biogaz), le fonds avait racheté le développeur éolien britannique Novera pour environ 112 millions de livres ainsi que le développeur éolien américain Everpower pour 350 millions de dollars.
A travers Novera et Infinis notamment, Terra Firma contrôle 10% de la production d'énergies renouvelables britannique.
Guy Hands, un ancien de Goldman Sachs qui a réalisé 43 milliards de dollars d'investissement depuis le lancement de Terra Firma, a expliqué que ses investissements dans les énergies renouvelables lui avaient rapporté quatre fois sa mise, notamment grâce à la montée en puissance d'Infinis, qui produit 500 MW contre 10 MW en 2003.
Pour Guy Hands, leur poids s'accentuera si le pétrole continue à monter. Il juge aussi qu'actuellement les prix des actifs éoliens sont intéressants et compte racheter deux dizaines de petits producteurs ou bien quelques grands. Il étudie actuellement une vingtaine de dossiers dans l'éolien. "Il y a beaucoup d'opportunités", a-t-il ajouté, précisant que Terra Firma recherche des actifs bon marché de sorte que les subventions comptent moins, et plutôt des projets terrestres qu'offshore.
Terra Firma s'intéresse aussi aux groupes de digestion anaérobie (méthanisation), des déchets pour produire du biogaz, qui bénéficient de primes intéressantes au Royaume-Uni. Tous ces projets reposent sur le fait que les taux d'intérêt restent bas. « C'est un marché fragile, mais meilleur qu'il n'a été ces dernières années pour ce qui est des fusions-acquisitions », selon le patron de Terra Firma.
Le fonds britannique Terra Firma parie à son tour sur les cleantech
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