Les énergies vertes pourraient coûter entre 90 et 170 euros sur les factures d'electricté

Selon les calculs de la commision de régulation de l'énergie (CRE) les charges annuelles dues aux énergies renouvelables s'élèveront à 6,7 milliards d'euros en 2020 .
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A l'horizon 2020, le financement des énergies renouvelables en France coûtera 90 euros par an pour un consommateur moyen d'électricité en 2020, et jusqu'à 170 euros pour un client se chauffant à l'électricité, a calculé la Commission de régulation de l'énergie (CRE).

«Les charges annuelles dues aux énergies renouvelables s'élèveront en 2020 à 6,7 milliards d'euros, représentant 90 euros TTC sur la facture d'un client type avec un tarif base, et 170 euros TTC sur la facture d'un client type au chauffage électrique. Soit environ 11% de sa facture», a déclaré mardi dernier, Philippe de Ladoucette, président de la CRE, invité à s'exprimer sur les énergies renouvelables devant les députés à l'Assemblée nationale.

Les tarifs de rachats de l'électricité solaire, ou issue de la biomasse, de l'éolien ou encore de la méthanisation sont supérieurs aux tarifs de base afin d'être incitatifs. Ils sont imposés à EDF qui les répercute sur les factures de ses clients par le biais de la contribution au service public de l'électricité (CSPE).

Les charges dues aux énergies renouvelables pour la seule année 2011 sont évaluées par la CRE à 1,57 milliard d'euros au total, soit presque trois fois plus qu'en 2009, a rappelé M. de Ladoucette. Ce qui est tout à fait logique puisque plusieurs milliers de mégawatts nouveaux, notamment photovoltaïques, ont été installés sur la période concernée.

Selon les hypothèses retenues par la CRE, l'énergie solaire photovoltaïque devrait représenter des charges sur les factures d'électricité de 2,29 milliards d'euros en 2020, l'éolien terrestre de 576 millions d'euros, l'éolien maritime de 2,47 milliards et la biomasse de 1,08 milliard. Ces calculs tiennent compte de la révision à la baisse des tarifs de rachats de l'électricité solaire décidée par le gouvernement à compter du mois de mars 2011 et après qu'il a imposé un moratoire de trois mois sur tous les projets photovoltaïques.

Selon les calculs effectués alors par le ministère de l'Economie avant la révision à la baisse des tarifs, le poids financier de 1.000 nouveaux mégawatts (MW) installés en 2010 auraient représenté au total, un coût de 5 milliards d'euros supplémentaires sur les factures des consommateurs.

La CRE base ses prévisions sur des estimations de prix de marché de gros de l'électricité en 2020 mais aussi sur une évaluation de la taille du parc d'éoliennes et de panneaux solaires.

La CRE estime ainsi que le parc photovoltaïque devrait atteindre une puissance de 7.000 mégawatts (MW) en 2020, contre 900 MW fin 2010. 

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Commentaire 1
à écrit le 01/06/2011 à 10:28
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Pourquoi écrire "plusieurs milliers de mégawatts nouveaux" alors que au 31/03/2011 exactement 1146MWc ont été installés au total en France métropolitaine? Le ton anti-PV orchestré par le gouvernement et repris par les journalistes depuis juillet 2010...

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