Les bateaux du futur marieront technologies vertes et nucléaire

La Journée mondiale de l'océan, qui s'ouvre ce mercredi, est l'occasion d'étudier les différentes pistes de développement des navires de demain. Les projets se multiplient sous la pression des prix des carburants et des exigences environnementales.
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Les navires que verront accoster nos petits-enfants seront très différents de ceux d'aujourd'hui. Les exigences environnementales combinées à la rareté des carburants fossiles et donc leur renchérissement, impliquent que toutes les activités marines développent des solutions. Sinon, elles risquent tout bonnement de disparaître faute de s'être adaptées. Alors que s'ouvre ce mercredi la Journée Mondiale de l'Océan, qui a pour but de sensibiliser le public à l'environnement marin, le projet que développe la société bretonne Avel Vor Technologie préfigure ce que pourraient être les navires du futur. Le projet, baptisé « Grand Largue », consiste « à équiper un navire de voiles auxiliaires automatisées », explique Pierre-Yves Glorennec, l'un de ses concepteurs. Le bateau, un chalutier de 16 mètres et 70 tonnes, a été équipé d'un gréement aux voiles manipulées automatiquement par ordinateur. « L'apport des voiles permet de réduire la puissance du moteur sans réduire la vitesse du bateau ». Par petit vent, « les économies en carburant sont de l'ordre de 20 % et peuvent atteindre 46 % », affirme Pierre-Yves Glorennec. En somme, une technologie qui marie l'art ancestral de la voile et la propulsion classique par moteur thermique.

D'autres voies sont actuellement explorées sous la houlette du Groupement industriel des constructions et armements navals (GICAN). Un prototype de ferry fonctionnant au gaz naturel liquéfié (GNL) pouvant embarquer 300 véhicules et 2.100 passagers est en cours de réalisation. Ses performances sont intéressantes, puisqu'il abaisserait la facture carburant (au fioul) de 20 % pour une surface utile de transport supérieure de 15 %.

Dans la série ferry/navette, le bateau électrique a le vent en poupe. « Dans ce cas, l'intérêt de l'électrique est évident car le souci de l'autonomie ne se pose pas pour des trajets parfaitement prévisibles », commente Christian Buchet, secrétaire général du comité de suivi du Grenelle de la mer. Un démonstrateur est en cours de réalisation pour un bateau de 100 mètres de long, capable de transporter environ 300 passagers et 115 véhicules. La navette sera susceptible d'effectuer 50 trajets par jour et ne mettra que 7 minutes à recharger ses batteries entre chaque rotation.

Tous ces projets « peuvent être développés et devenir parfaitement rentables », affirme Alain Griot, pilote du comité opérationnel du Grenelle sur les navires du futur. Mais si la plupart d'entre-eux font appel aux technologies vertes, d'autres se tournent résolument vers le nucléaire. Les projets et études de bateaux à propulsion atomique se multiplient et s'affichent comme « verts », au motif que « le nucléaire n'émet aucun gaz à effet de serre ».

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Commentaires 2
à écrit le 11/06/2011 à 10:37
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Bientôt des centaines de Fukushima flottants. Et vogue la galère...

le 15/07/2011 à 11:21
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Bien vu!!

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