Evasol élargit son activité photovoltaïque aux grandes toitures

Le leader du marché des particuliers croit au potentiel de la clientèle professionnelle malgré la baisse des tarifs.

« Longtemps, on ne distinguait sur le marché du photovoltaïque français que deux types d'acteurs caricaturaux », analyse Stéphane Maureau, fondateur de la société Evasol en 2006. D'un côté, des entreprises irréprochables sur le plan de la technologie et de l'intégrité, mais sans connaissance des techniques de ventes et adeptes du « small is beautiful ». De l'autre, des opportunistes maîtrisant parfaitement la prospective et la vente, mais avec une certaine naïveté en matière de technicité.

Stéphane Maureau a donc créé Evasol pour combler un vide. Fort d'une vraie technicité, d'une déontologie et de techniques de marketing modernes, il est le premier à avoir proposé aux particuliers une offre clé en main intégrant étude de faisabilité, traitement administratif et financement. Il revendique aujourd'hui la place de leader sur ce marché. Comme pour la plupart de ses concurrents, c'est l'arrêté de juillet 2006 annonçant un tarif de rachat intéressant de l'énergie solaire qui a décidé Stéphane Maureau à franchir le pas. Mais contrairement à certains de ses concurrents, lui a déjà vingt ans d'expérience dans le photovoltaïque lorsqu'il quitte Tenesol (filiale à parts égales de Total et EDF) en mars 2007 pour créer Evasol. Il conserve d'ailleurs des relations privilégiées avec son ancien employeur, longtemps son principal fournisseur. Mais ce qui l'intéresse, c'est le marché de l'aval, la maîtrise de la relation avec le client particulier.

Projets rentables

En trois ans, Evasol a créé 350 emplois directs, dont une grande partie de commerciaux. Outre les électriciens regroupés dans la filiale Evasol Pose, la partie couverture est sous-traitée à Vinci. « Nous avons bien géré l'adaptation de nos ressources humaines à notre croissance », se félicite le dirigeant. Le chiffre d'affaires est passé de 10 millions d'euros en 2007 à 75 millions en 2009 (résultats annoncés en mars). Et Stéphane Maureau ne compte pas en rester là. Ses prévisions pour 2010 s'établissent à 120 millions sur le résidentiel, auxquels s'ajouteront pour la première fois, et pour au moins 20 millions, des réalisations sur de grandes toitures industrielles, agricoles et en habitat collectif. « Ces projets restent rentables au nouveau tarif de rachat de 42 centimes le kilowattheure, assure Stéphane Maureau. On est toujours sur des temps de retour sur investissement inférieurs à dix ans et des taux de rendement interne d'environ 8 %. Mais on a plus de mal à conserver les prospects qui tablaient sur 58 centimes. »

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