Les déchets électroniques professionnels bientôt collectés

A compter du 1er juillet 2010, une nouvelle filière de collecte et recyclage de déchets électriques et électroniques est créée pour les entreprises.

A l'instar du verre, du papier, des appareils électroménagers ou des ampoules, les déchets d'équipements électriques et électroniques professionnels (DEEE Pro) disposeront dès le 1er juillet de leur propre filière de recyclage, ont annoncé mercredi les responsables des cinq organisations professionnelles initiatrices du projet, qui oeuvrent essentiellement dans les secteurs du bâtiment et des travaux publics. Ce faisant, ils répondent à une directive européenne de 2003 qui, notamment au nom de la protection de l'environnement, rend responsables les fabricants jusqu'à la fin de vie de leurs produits. Dans moins d'un mois, les quelque 70.000 tonnes de DEEE Pro, jetées chaque année jusqu'à présent dans des déchetteries communes, seront collectées par le biais d'une filière organisée. Alors qu'aujourd'hui seuls 8 % de ces déchets font l'objet d'une collecte sélective, la filière espère pouvoir porter ce pourcentage à 65 %. Ses initiateurs poursuivent un double objectif. D'une part, faire en sorte que les professionnels concernés puissent bénéficier d'une organisation la plus simple possible pour se débarrasser de leurs déchets, tout en protégeant l'environnement, puisque ces déchets renferment de multiples matériaux et substances souvent très polluants (plomb, zinc, cadmium, acides divers...). Alors qu'une filière cousine pour les DEEE des particuliers existe déjà depuis 2006, la filière Pro justifie sa création en arguant des contingences inhérentes à ces métiers. Lors d'un chantier de déconstruction, des entreprises « se retrouvent avec des centaines de luminaires sur les bras », explique ainsi Hervé Grimaud, Directeur général de Recylum, organisme partenaire de l'opération. Un second motif, plus prosaïque, est avancé. « Les matières premières qui entrent dans la composition des appareils deviennent de plus en plus rares », constate Hervé Grimaud. Du coup, les industriels commencent à se soucier sérieusement de leur prix. Si aujourd'hui collecter et recycler « n'est pas encore rentable », cela pourrait le devenir rapidement.

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