« La Tribune. - Comment avez-vous traversé l'année 1995 ? » Noël Goutard. - 1995 a été une année rude, mais Valeo s'en est assez bien sorti en réalisant un chiffre d'affaires supérieur à 25 milliards de francs. Sans l'effet monnaie, nous aurions fait 13 % de croissance. Dans le détail, nous avons progressé de 15 % à l'étranger et nous avons stabilisé notre activité sur notre marché intérieur où nous avons réalisé 37 % de nos ventes. Mais nous sommes dans une économie ouverte, avec des situations qui évoluent différemment d'un pays à l'autre. Or notre trajectoire est à la hausse et je vois d'excellentes opportunités pour diversifier notre clientèle. En Europe, bien sûr, grâce notamment à notre péné- tration en Allemagne, mais aus- si aux Etats-Unis où nous inten- sifions notre croissance, au Mexique (grâce à nos exportations vers les Etats-Unis), au Japon, en Corée et en Chine. Je suis confiant que nous pourrons atteindre la barre des 33 milliards de francs de chiffre d'affaires en 1998 et nous avons pour objectif au moins 40 milliards de francs en l'an 2000. Comme les constructeurs automobiles cherchent de plus en plus des fournisseurs technologiquement en pointe et produisant avec des coûts bas, Valeo, en tant qu'acteur international, est bien placé pour apporter les réponses souhaitées. A quoi attribuez-vous la baisse de votre marge l'an dernier ? Nous avons été pénalisés par une très forte hausse des matières premières, unique dans les annales. Ainsi, les cours de l'aluminium et du cuivre ont augmenté de 60 %, ceux des matières plastiques et de l'acier de 25 %. Des hausses que nous n'avons pas répercutées totalement dans nos prix. Cependant, beaucoup de nos clients étrangers ont accepté de partager le surcoût avec nous. Comment se situera votre résultat 1995 ? Comme je l'ai indiqué mi-décembre, notre résultat net 1995, en tenant compte d'une plus value de 130 millions de francs engrangée durant le premier semestre, devrait être du même ordre que celui de 1994 qui s'était élevé à 990 millions de francs. L'ensemble de nos résultats sera communiqué à la fin du mois prochain. Maintenez-vous, pour les années à venir, l'objectif de dégager une rentabilité nette de 4 % ? Oui, absolument.

latribune.fr

26 Sept 2008, 0:18

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