MARSEILLE + Les abattoirs passent au privé

L'ensemble des filières ovine, bovine et porcine des Abattoirs de Marseille seront désormais exploitées par les sociétés Provence Porc, dont l'actionnaire principal est Bermond Provence Aliments, et Abattoir du Sud, détenue par la SA Alazard et Roux, basée à Tarascon, réunies à 50 % chacune au sein de la SA Foncière Saumaty. Le marché comprend également les abattages selon les rites casher et islamiques. « Une collectivité publique n'a pas à gérer des abattoirs », déclare-t-on à la mairie de Marseille pour motiver cette cession au privé qui ouvre des perspectives pour la revalorisation de la filière viande. Des créations d'emplois. Pour Marc Bermond, PDG de Bermond Provence Aliments, et Olivier Roux, directeur général d'Alazard et Roux, l'investissement représente 25 millions. Saumaty Foncière assumera la gestion de l'ensemble immobilier. Mais Provence Porc et Abattoir du Sud organiseront chacune de manière indépendante leurs relations avec leurs clients et fournisseurs. Marc Bermond vise pour Provence Porc, sur l'abattage, la découpe, la fabrication et la transformation de la viande de porc, un chiffre d'affaires de 120 à 150 millions de francs d'ici à juin 1998. La société qui gère la filière porcine de Marseille depuis l'automne dernier suite à la reprise de Sénéquier, compte 50 personnes depuis qu'elle a intégré Lou Tripaïre, Donopor et Safpac. Une dizaine d'emplois supplémentaires devraient être créés. Marc Bermond affirme avoir le soutien des éleveurs de porcs et d'une dizaine de PME régionales, spécialisées dans la fabrication de produits à base de porc, pour mener à terme une réorganisation performante de la filière. De son côté, Abattoir du Sud se fixe pour objectif un chiffre d'affaires de plus de 100 millions de francs dans les trois ans. Quatorze emplois vont être créés afin de remettre aux normes européennes les installations de la filière ovine-bovine, fermées depuis six mois, pour un investissement de 1,8 million de francs. A moyen terme, la reprise de cette activité des abattoirs marseillais devrait générer 50 emplois. Eric Collomb, à Marseille
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