CORSE + La zone franche pénalise les groupements d'employeurs

Mare Neve. C'est le nom du premier groupement d'employeurs constitué en Corse, en avril, dans le secteur touristique. Ce type de structure, régie sous la loi sur les associations de 1901, permet aux PME de profiter à tout moment d'un personnel qualifié tout en évitant les procédures administratives de recrutement. Depuis avril, une dizaine de professionnels du tourisme de la région de Calvi (Haute-Corse) se sont ainsi constitués en groupement d'employeurs. « Nous mettons en place un système de formation autour de ce groupement, explique Marcelle Geronimi, la secrétaire de Mare Neve. Nous bénéficierons ainsi d'un réservoir de gens qualifiés, formés sur deux à trois années par des contrats de qualification. Ces personnels ne souffriront d'aucune période d'inactivité sur l'année. Ils peuvent assurer la saison estivale dans l'île, puis bénéficier d'un complément de formation ou d'un autre emploi, ailleurs, l'hiver par exemple sur les sites de stations de ski du continent ou d'Italie. » La création de cette structure a été portée par Roger Fontaine, le directeur du travail et de l'emploi de Haute-Corse. Particularité corse. « Les groupements d'employeurs permettent de faire face à la saisonnalité du marché du travail, mais aussi de lutter contre le travail clandestin, souligne-t-il. Pour les salariés, l'intérêt est d'avoir un seul employeur - le groupement - et l'assurance d'une activité annuelle rémunérée puisque, en cas de défaillance, les adhérents sont coresponsables. Après Mare Neve, un second doit prochainement naître dans le secteur du BTP. Mais nous sommes confrontés à une importante difficulté législative propre à la Corse : la zone franche exclut du dispositif d'exonération partielle des charges sociales patronales l'ensemble des associations loi 1901. Or, les services fiscaux considèrent les groupements d'employeurs comme des entreprises de services. Nous espérons une confirmation écrite du ministère de l'Emploi et de la Solidarité de l'assimilation des groupements à des entreprises traditionnelles. Sans cela, ces structures, qui sont une opportunité de développement dans notre région, seront vouées à l'échec. » Linda Peretti, à Ajaccio
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