Note éliminatoire à l'oral pour Forgeard

L'ex-coprésident exécutif d'EADS était sûr de son bon droit. À ses yeux, il n'avait fait aucune erreur industrielle en ne connaissant pas le coût des problèmes de l'Airbus A380 et commis aucune faute en exerçant ses stock-options. À l'heure où son sort était en balance entre les trois grands actionnaires du groupe, Lagardère et l'État français côté hexagonal, Daimler-Chrysler côté allemand, il devait être auditionné par les députés le mercredi 28 juin. À ses yeux, ce devait sans doute être une formalité. Or, ce grand oral a sonné son coup de grâce. Car c'est peu dire qu'il n'a pas convaincu les parlementaires. Même au sein de l'UMP dont il est réputé proche - il a été conseiller industriel d'un certain Jacques Chirac à Matignon qui, devenu président de la République, a ensuite milité en sa faveur pour la direction d'EADS -, les commentaires (certains ont été rapportés par Le Canard enchaîné) étaient plus qu'acides après sa " performance ". Lors de l'audition, mardi 4 septembre, du ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, Thierry Breton, sur le dossier Suez-Gaz de France par la commission des Affaires économiques de l'Assemblée, plusieurs députés, de la majorité comme de l'opposition, ont même félicité l'hôte de Bercy pour l'éviction de Noël Forgeard.
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