Nouveaux réglages pour le parcours de soins

La séance de négociation devait se finir tard, cette nuit. Médecins et assurance-maladie se sont retrouvés, hier soir, pour reprendre les négociations conventionnelles. Au menu de cette nouvelle rencontre, l'examen de certains avenants de la convention signée le 12 janvier 2005. Les trois syndicats de médecins (CSMF, SML et Alliance) et l'Uncam (union nationale des caisses d'assurance-maladie) devaient s'accorder sur une série de sujets liés à l'application du parcours de soins, et notamment l'accès aux spécialistes que sont les psychiatres, gynécologues et ophtalmologues. Il s'agit notamment de permettre aux gynécologues et ophtalmologues de facturer leurs consultations comme les autres spécialistes (jusqu'à 32 euros au lieu de 27 euros) pour les patients qui n'auront pas de médecin traitant au 1er janvier. Pour les psychiatres, il s'agit de définir les conditions de respect du parcours de soins. Les deux parties devaient s'inspirer largement des conclusions d'un rapport remis le 7 décembre à l'assurance-maladie. Celui-ci préconise le passage par le médecin traitant avant la consultation d'un psychiatre, sauf pour les patients de moins de 25 ans et dans certains cas complexes.Objectif d'économies. Les mesures plus prospectives, elles, ne devaient pas être abordées hier soir, et notamment l'épineuse question des revalorisations d'honoraires... au grand dam des syndicats de médecins. Le directeur de l'Uncam, Frédéric Van Roekeghem, a déjà indiqué que cette question ne serait pas abordée avant janvier 2006. D'abord parce qu'il doit attendre que soient votées les orientations du conseil de l'Uncam avant de faire une quelconque proposition aux syndicats. Ensuite parce qu'il s'agit d'y voir plus clair quant aux économies engendrées en 2005 par la maîtrise médicalisée.La convention médicale de janvier dernier a fixé un objectif d'économies de 998 millions d'euros aux médecins, via notamment le développement des médicaments génériques et la baisse des prescriptions d'arrêts de travail. Vendredi, devant l'Association des journalistes d'information sociale (Ajis), le ministre de la Santé Xavier Bertrand a estimé qu'il "ne faut pas que toutes les économies réalisées soient affectées à la revalorisation des actes". Le ministre a par ailleurs indiqué que l'objectif de maîtrise médicalisée en 2006 serait de 840 millions d'euros.S. T.
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